Adolescent, je croyais que La Vie mode d’emploi m’aiderait à vivre, et Suicide mode d’emploi à mourir. J’ai passé trois ans et trois mois à l’étranger. Un de mes amis jouit dans la trahison. J’oublie ce qui me déplaît. J’ai peut-être parlé sans le savoir avec quelqu’un qui a tué quelqu’un. Je vais regarder dans les impasses. Ce qu’il y a au bout de la vie ne me fait pas peur. Je n’écoute pas vraiment ce qu’on me dit. J’ai parlé à Salvador Dalí à l’âge de deux ans. Décrire précisément ma vie me prendrait plus de temps que la vivre. La date de naissance qu’indique ma carte d’identité est fausse. Je ne sais pas sur qui j’ai de l’influence. Je parle à mes objets lorsqu’ils sont tristes. Je ne sais pas pourquoi j’écris. Je suis calme dans les retrouvailles. Je n’ai rien contre le réveillon. Quinze ans est le milieu de ma vie, quelle que soit la date de ma mort. Je crois qu’il y a une vie après la vie, mais pas une mort après la mort. Je ne demande pas si on m’aime. Je ne pourrai dire qu’une fois sans mentir « je meurs ». Le plus beau jour de ma vie est peut-être passé.