Objectif 15

MACHINE À DICTER

L’avantage essentiel de la dictée est que le traducteur ne fait que traduire, l’effort nécessaire pour exprimer oralement sa pensée étant négligeable.

GUIDE DU TRADUCTEUR

DE NOS JOURS, rares sont les traducteurs professionnels qui rédigent leurs traductions avec un crayon ou un stylo. La majorité d’entre eux se sert d’un ordinateur, des aides à la traduction (v. l’OS 13) et des outils de bureautique (v. l’OS 14) que cet instrument de travail moderne permet d’utiliser. La machine à dicter compte malgré tout encore de nombreux adeptes.

Au Canada, les premiers dictaphones servant à la traduction ont été introduits à Ottawa, au Secrétariat d’État, par le surintendant du Bureau des traductions, Alderic-Hermas Beaubien. En 1953, M. Beaubien s’était rendu à New York pour se documenter sur l’organisation des services de traduction et d’interprétation des Nations Unies. De son voyage dans la métropole américaine, il avait rapporté deux idées: celle d’un service de terminologie, qu’il créa la même année, et celle de la traduction au moyen d’un dictaphone.

Les premiers traducteurs à utiliser cette «innovation technologique» ont été ceux qui travaillaient à la Division des Débats, car ils étaient habitués à traduire rapidement les discours et les interventions des parlementaires à la Chambre des communes et au Sénat. Au début, les traducteurs se sont montrés réticents à troquer leur stylo ou leur machine à écrire contre un microphone, mais ils n’ont pas tardé à en découvrir les avantages. Ceux qui dictaient leurs traductions étaient appelés les «mécanisés» ou les «dictateurs».

Taper à la machine peut être désagréable, voire stressant pour les personnes qui n’ont pas le doigté. Écrire à la main est une opération lente et fatigante, et le résultat est souvent illisible. Cette méthode est peu pratique dans les services où les textes passent entre plusieurs mains. C’est pourquoi certains propriétaires de cabinets de traduction exigent ou conseillent fortement à leurs traducteurs de dicter leurs traductions.

Selon certains gestionnaires, le traducteur doit exercer sa spécialité — traduire — et laisser la transcription de ses textes et leur mise en page à des copistes qui connaissent bien les nombreux logiciels de traitement de texte. Ils y voient un moyen d’accroître la productivité de leur service. Même si l’on ajoute le temps requis pour la saisie de l’enregistrement et la correction de la transcription, l’économie de temps réalisée dépasse encore les 50 %. Et la qualité y trouve son compte aussi: en optant pour la dictée, le traducteur dispose de plus de temps pour se documenter et faire ses recherches terminologiques.

Les appareils de dictée

Les appareils de dictée ont beaucoup évolué depuis l’apparition des premiers dictaphones commercialisés en 1911 par la compagnie du même nom. Les premiers ronéophones à disques (1913) sont issus du phonographe (1877) de Thomas Edison et du graphophone (1885) de Graham Bell. Son invention a d’abord été mise au service de la musique avant d’être utilisée pour la correspondance commerciale. Cette machine à dicter, peu onéreuse, a connu un vif succès.

Les machines à ruban et à cassettes sont de plus en plus délaissées au profit des appareils numériques compacts qui tiennent dans la paume de la main. Fini les cassettes qu’il faut rembobiner et transmettre aux copistes. Fini les enregistrements qu’il faut acheminer par téléphone. Fini les rubans qui ne résistent pas toujours aux dures conditions de marche/arrêt de l’enregistrement et de la transcription.

Une nouvelle génération de machines à dicter a fait son apparition sur le marché. Il s’agit d’appareils numériques reliés à un ordinateur personnel. Les traductions dictées y sont sauvegardées sous forme de fichiers (.wav) et ces fichiers, joints à un courrier électronique, sont acheminés par Internet au service de copie. Un traducteur peut ainsi dicter ses traductions chez lui ou au bureau et faire transcrire ses textes par une personne qui peut, en théorie, être n’importe où dans le monde. Les compagnies Grundig, Philips et Olympus sont les principaux fabricants d’appareils à dicter.

La société Philips, par exemple, vend sous le nom de SpeechMike Pro un appareil qui tient dans une main. On peut aussi le poser sur sa table de travail et régler la sensibilité du microphone. Tous les boutons (Enregistrement, Écoute/Arrêt, Retour rapide, Avance rapide) sont programmables en fonction des besoins de chaque utilisateur. L’appareil est couplé à un logiciel permettant de régler les paramètres du microphone et d’afficher à l’écran les enregistrements sauvegardés.

Un traducteur expérimenté qui n’a plus à dactylographier ni à formater lui-même ses traductions peut facilement doubler ou tripler sa production quotidienne et laisser tout le travail de transcription et de mise en forme de ses textes à une personne compétente en saisie de textes. Il est aussi déchargé de l’obligation de se familiariser avec les logiciels de traitement de texte de ses clients. Aux gains de temps et d’argent s’ajoute une amélioration de la qualité des traductions.

Enfin, une nouvelle génération d’outils informatiques est en voie d’élaboration et devrait s’intégrer progressivement au poste de travail du traducteur: les machines à dicter liées à des logiciels de reconnaissance vocale (Zapata Rojas, 2012). Cette technique de dictée numérique permet d’analyser la parole captée au moyen d’un microphone pour la transcrire sous la forme d’un texte exploitable par une machine et de faire ainsi l’économie de la transcription.

Voyons donc un peu plus en détail les principaux avantages et les inconvénients de la dictée en traduction.

Avantages

 1. La parole étant le véhicule naturel de la pensée, on parle plus vite qu’on écrit. Le support auditif est important pour l’euphonie, le rythme des phrases, etc. «De tous les moyens d’exprimer la pensée, la parole, l’écriture ou la dactylographie, la parole est le moyen le plus rapproché de la pensée et qui nécessite le moins d’effort» (Guide du traducteur, 1978: 9).

 2. Quand on traduit «oralement», on ne doute pas de l’orthographe, de l’accord des participes, on ne se préoccupe pas ou très peu des questions de grammaire. On n’a pas non plus à faire la mise en page de sa traduction, comme c’est le cas lorsqu’on travaille avec un logiciel de traitement de texte. Libéré de ces contraintes, le traducteur peut se concentrer sur les tâches de documentation, d’interprétation et de réexpression. Sa productivité s’en trouve donc accrue.

 3. La machine à dicter permet de travailler vite. Avec l’expérience, on arrive à dicter presque à la vitesse de la parole.

 4. L’enchaînement des phrases se fait naturellement. Le traducteur peut juger aisément de la cohérence d’un texte (v. l’OS 10). Sa compréhension s’apparente à celle d’un lecteur.

 5. Le traducteur peut apporter des corrections (des reformulations) immédiatement et facilement. Le micro qu’il tient dans sa main est muni d’un bouton lui permettant de stopper l’enregistrement, de reculer ou d’avancer à sa guise.

 6. Pendant que le texte dicté est dactylographié, la traduction «décante», pour ainsi dire. Le traducteur oublie son texte qui lui revient sur un autre support, visuel cette fois. Il peut donc le réviser avec un certain recul et un œil neuf et critique.

 7. Traduire au moyen d’un appareil de dictée prépare bien à l’interprétation. Certains traducteurs, après avoir exercé leur métier pendant plusieurs années, choisissent de se réorienter en interprétation.

Inconvénients

 1. Le traducteur doit se doter d’un équipement important: s’il travaille à son compte, il lui faut deux machines à dicter (en cas de panne) et un ou plusieurs ordinateurs. La personne chargée de la saisie du texte traduit a aussi besoin de plusieurs accessoires: ordinateur, cassettes, lecteurs de cassettes, écouteurs reliés à un pédalier pour stopper ou redémarrer l’enregistrement lors de la saisie, etc.

 2. Le coût des bonnes machines à dicter est assez élevé.

 3. La copie entraîne des frais supplémentaires, qui sont toutefois récupérés par le gain de productivité.

 4. La machine à dicter se prête mal à la traduction de certains textes (v. ci-dessous).

 5. L’emploi de la machine à dicter ajoute une étape au processus de traduction (voire deux lorsque le traducteur n’insère pas lui-même ses corrections). Ainsi, le procédé, même s’il est rentable, se prête mal à la traduction de textes courts et très urgents ou de documents auxquels l’auteur apporte des révisions à répétition.

Exigences particulières

 1. Le traducteur doit pouvoir dicter ses traductions dans une pièce fermée de préférence, où il n’y a pas de bruit de fond (circulation routière, cris d’enfants, etc.), sinon la qualité de l’enregistrement est mauvaise et les risques d’erreurs augmentent.

 2. Le traducteur doit s’habituer à bien articuler s’il veut être bien compris par la personne qui transcrira les traductions dictées. Cette personne doit faire preuve de logique et comprendre les textes transcrits. Les exemples de bourdes amusantes, mais parfois lourdes de conséquences sont légion. Parmi les cas classiques, on peut citer les récipients d’air du prix (les récipiendaires); les deux vies du contrat (les devis); les os verts (les ovaires); la grande poule (la grande foule); découvrir le poteau rose (le pot aux roses); les pays signent à terre (les pays signataires); la chenille ouvrière (la cheville ouvrière). D’où l’importance pour le traducteur de se relire attentivement.

 3. Pendant la dictée, le traducteur doit s’astreindre à préciser les paragraphes, les alinéas, la ponctuation, les italiques, les caractères gras, etc.

 4. Le traducteur doit pouvoir traduire avec aisance et s’exprimer facilement afin de tirer parti de la rapidité de la machine.

 5. Les personnes chargées de la transcription des textes traduits doivent très bien connaître la langue d’arrivée (orthographe, règles d’accord, etc.), car elles participent directement à la qualité du travail fini. Moins elles sont compétentes, plus lourde est la tâche de révision du traducteur.

 6. Le personnel doit apprendre à manipuler les appareils. Tout nouvel employé aura à s’initier à leur maniement avant de se mettre au travail.

 7. L’utilisation d’une machine à dicter oblige à travailler en équipe. Le traducteur doit donc pouvoir compter sur les services de plusieurs personnes afin de parer à toute éventualité: maladie, grossesse, mortalité ou toute autre situation imprévue. Cette dernière exigence s’applique de moins en moins, toutefois, avec la nouvelle génération de machines à dicter liées à des logiciels de reconnaissance automatique de la parole.

Conditions de rentabilité

 1. Pour être rentable, on estime qu’un traducteur doit pouvoir dicter un volume de traduction d’au moins 15 à 20 % supérieur à sa production quotidienne habituelle.

 2. Dans le calcul du prix de revient des travaux de traduction, il faut inclure le temps exigé pour la frappe et le coût de la copie, le temps de relecture après la dictée et le nombre de corrections à apporter.

Méthode d’utilisation

La méthode en trois grandes étapes décrite ci-dessous est celle que préconise le Bureau de la traduction du gouvernement canadien. Il va de soi que, avec l’expérience, le traducteur télescope certaines de ces étapes.

A. — Préparation

 1. Examen sommaire du texte: sujet, destinataires, genre de texte (manuel, notice d’entretien, directives, offre d’emploi), structure générale (coupures naturelles, sections, chapitres).

 2. Lecture attentive des passages importants (généralités, principes de fonctionnement), afin d’acquérir une compréhension globale du texte.

 3. Documentation: recherche en bibliothèque d’articles sur le même sujet; consultation d’encyclopédies, d’ouvrages spécialisés, de traductions antérieures, de bases de données, d’Internet. Consultation de traducteurs, réviseurs, clients ou spécialistes. Établissement d’une liste de spécialistes et d’ouvrages de référence.

 4. Lecture attentive de la documentation pour se familiariser le plus possible avec le sujet dont traite le texte à traduire.

 5. Établissement du vocabulaire spécialisé.

 6. Si le texte est long, le découper en tranches, en réservant la traduction de la table des matières pour la fin.

 7. Lecture attentive de la première tranche. Éclaircissement des passages obscurs avec le réviseur, les collègues ou le client.

 8. Notation sur la fiche de travail de toutes les difficultés lexicales, expressions récurrentes et termes techniques.

 9. Recherches terminologiques. Annotations sur la fiche de travail. Rédaction de fiches.

10. Essai de traduction, mentalement, en s’attachant surtout à rendre le sens général.

B. — Dictée de la traduction

 1. Vérifier le bon fonctionnement de la machine à dicter. Régler les commandes pour obtenir un bon niveau d’enregistrement.

 2. S’éclaircir la voix avant de commencer. Faire en sorte qu’il n’y ait pas de bruits de fond durant l’enregistrement.

 3. Tenir le micro à environ 20 cm de la bouche pour obtenir un enregistrement uniforme. Dicter de façon régulière en évitant les temps morts.

 4. Bien ARTICULER. Éviter d’escamoter les dernières syllabes des mots.

 5. Dicter d’abord les consignes générales à l’intention des copistes: nom du traducteur, numéro d’ordre du texte et de la cassette, nom du fichier, papier à utiliser, etc.

 6. Dicter le texte. Signaler systématiquement la ponctuation, les signes typographiques (virgules, points, tirets, parenthèses) et la présentation (alinéas, paragraphes, retraits, nouvelles pages).

 7. Épeler les mots difficiles ou rares. Indiquer à l’avance les majuscules, particularités orthographiques, guillemets, parenthèses, italiques, formules diverses, en marquant une pause et en changeant d’intonation. Ne pas oublier de fermer les guillemets et les parenthèses, de signaler la fin des italiques, des caractères gras, des majuscules, etc.

 8. Porter une attention particulière aux singuliers et aux pluriels qui risquent d’être confondus à l’oral.

 9. Éviter de donner des détails inutiles. Les copistes d’expérience connaissent bien l’orthographe, les règles de grammaire et les règles d’écriture.

10. Indiquer la disposition générale des tableaux, puis les traduire horizontalement, de gauche à droite.

11. Lorsque la dictée est terminée, indiquer «fin du texte», ou «fin du premier texte» si plusieurs textes sont dictés sur la même bande ou dans le même fichier.

C. — Après la dictée

 1. Transcription et impression sur support papier.

 2. Relecture et révision par le traducteur.

En guise de conclusion, nous recommandons la lecture d’un des rares articles qui décrivent une expérience de traduction au magnétophone. Réalisée sur six ans, l’étude a été menée auprès des étudiants d’un cours de révision donné dans un laboratoire de langues. L’auteure, Lise Larocque-Di Virgilio, énumère, statistiques à l’appui, les nombreux avantages de cette méthode d’apprentissage qui mériterait, selon elle, d’être intégrée à tous les programmes universitaires de formation de traducteurs.

Suggestions de lecture

Gouanvic, Jean-Marc (1976), «Esquisse d’une méthode de traduction au dictaphone».

Larocque-Di Virgilio, Lise (1981), «La traduction au magnétophone».

Zapata Rojas, Julián (2012), Traduction dictée interactive: reconnaissance vocale pour la traduction professionnelle (thèse de maîtrise inédite).

V. aussi: Delisle (1984b: 24-30; 2008: 99-101); Guide du traducteur (1978: p. 8-11).

EXERCICES D’APPLICATION

Exercice 1

Comme premier exercice de dictée, traduisez les courts passages ci-dessous après avoir fait les recherches nécessaires (graphie des noms propres, termes spécialisés, sigles). Chacun de ces énoncés renferme un risque d’anglicisme (en gras).

 1. Although there are opportunities for improving relations between Canada and Vietnam they will not reach their full potential until we are satisfied that the rights of the Vietnamese people are respected.

 2. Expropriation, breach of contract, war and civil disturbance are as many examples of non-commercial risks.

 3. In a short period of time we will see proven reserves of oil being purchased for as little as $1 a barrel, if these difficulties continue.

 4. I was also very pleased to note that representatives of Chinese Canadian community themselves are prepared to embark upon a fund-raising campaign to help meet the needs of Chinese students who are in Canada.

 5. He deserves a good hand of applause for the way he has been answering questions.

 6. These two men, who had a criminal record, pleaded guilty not of rape, but of gross indecency and were condemned only to 18 months each in prison.

 7. Metabisulphite, a common preservative in Canada in food, drink and drugs, has been found to cause acute asthmatic attacks in chronic asthmatics.

 8. Mr. Speaker, I repeat again, the NAFTA text is not subject to change.

 9. For all practical purposes the government’s term has come to an end.

10. If the honourable member wants to lodge a complaint about officials of the department, these are civil servants and there is a process to do that.

Exercice 2

À l’aide d’une machine à dicter, traduisez le texte «Carpe diem» en appliquant la technique préconisée par le Bureau de la traduction décrite ci-dessus. Nous avons indiqué entre crochets les consignes à donner à la personne chargée de saisir la traduction, bien que ces consignes soient données en fonction du texte d’arrivée qui sera dactylographié. Elles peuvent donc différer de celles indiquées ici, s’il y a, par exemple, fusion de phrases. Changez d’intonation en donnant ces consignes.

Texte 18

Auteur: Anonyme

Source: Papyrus

Genre de publication: Journal étudiant

Domaine: Général

Public visé: Étudiants

Nombre de mots: 336

Début de la dictée

[Nom du traducteur ou de la traductrice]

[Numéro du texte]

[Titre du texte]

[Titre, centré, gras]

Carpe diem

[Alinéa] Imagine there is a bank that credits your account each morning with $86,400 [Point]. It carries over no balance from day to day [Point]. Every evening deletes whatever part of the balance you failed to use during the day [Point]. What would you do [Point d’interrogation]? Draw out every cent, of course [Point d’exclamation]!

[Paragraphe, Alinéa] Each of us has such a bank [Point]. Its name is [Majuscules] TIME [Fin des majuscules. Point]. Every morning [virgule], it credits you with 86,400 seconds [Point]. Every night it writes off [virgule], as lost, whatever you have failed to invest to good purpose [Point]. It carries over no balance [Point]. It allows no overdraft [Point]. Each day it opens a new account for you [Point]. Each night it burns the remains of the day [Point]. If you fail to use the day’s deposits, the loss is yours [Point]. There is no going back [Point]. There is no drawing against the [Guillemets] “tomorrow” [Fin des guillemets. Point]. You must live in the present on today’s deposits [Point]. Invest it so as to get from it the utmost in health, happiness and success [Point d’exclamation]! The clock is running [Point]. Make the most of today [Point].

[Paragraphe, Tiret] — To realize the value of [Majuscules] ONE YEAR [Fin des majuscules. Virgule], ask a student who failed a grade [Point].
[Paragraphe, Tiret] — To realize the value of [Majuscules] ONE MONTH [Fin des majuscules. Virgule], ask a mother who gave birth to a premature baby [Point].
[Paragraphe, Tiret] — To realize the value of [Majuscules] ONE WEEK [Fin des majuscules. Virgule], ask the editor of a weekly newspaper [Point].
[Paragraphe, Tiret] — To realize the value of [Majuscules] ONE DAY [Fin des majuscules. Virgule], ask the daily wage labourer who has ten kids to feed [Point].
[Paragraphe, Tiret] — To realize the value of [Majuscules] ONE HOUR [Fin des majuscules. Virgule], ask the lovers who are waiting to meet [Point].
[Paragraphe, Tiret] — To realize the value of [Majuscules] ONE MINUTE [Fin des majuscules. Virgule], ask a person who missed the train [Point].
[Paragraphe, Tiret] — To realize the value of [Majuscules] ONE SECOND [Fin des majuscules. Virgule], ask a person who just avoided an accident [Point].
[Paragraphe, Tiret] — To realize the value of [Majuscules] ONE MILLISECOND [Fin des majuscules. Virgule], ask the person who won a silver medal in the Olympics [Point].
[Paragraphe, Alinéa] Treasure every moment that you have [Point d’exclamation]! And treasure it more because you shared it with someone special enough to spend your time [Point]. And remember that time waits for no one [Point].
[Paragraphe, Alinéa] Yesterday is history [Point].
[Paragraphe, Alinéa] Tomorrow a mystery [Point].
[Paragraphe, Alinéa] Today is a gift [Point].
[Paragraphe, Alinéa] That’s why it’s called the present [Point d’exclamation]!

Exercice 3

Traduisez le texte «The Heart of the Matter» en donnant toutes les consignes utiles à la personne qui transcrira la traduction.

Texte 19

Auteur: Anonyme

Source: Ministère de la Santé et du Bien-être social

Genre de publication: Dépliant

Domaines: Nutrition, santé

Public visé: Grand public

Nombre de mots: 499

Nutrition News in a Nutshell
The Heart of the Matter

Heart disease is related to half of all deaths in Canada and is the major cause of death among middleaged male Canadians. Not only that, heart disease is a financial burden as it costs Canada an estimated two billion dollars annually.

Certain habits which increase the risk of cardiovascular disease can be changed. There are: smoking, excessive alcohol intake, lack of physical activity and poor food habits. Here are some “hearty ideas” for improving food habits.

That first trip to the scales after the holiday has convinced many men and women that it is time to shape up and slim down. However the mélange of reducing diets and weight reduction programs available often leaves consumers confused.

The following checklist can help assess the appropriateness of a weight reducing diet or program.

Does the diet or weight loss program recommend…

YES

NO

•  seeing a physician before restricting food intake?

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•  a weekly weight loss of 1 to 2 pounds?

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•  moderation rather than complete abstinence?

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•  a daily energy intake of at least 1,000 calories for women or 1,200 calories for men?

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•  a food pattern which provides all essential nutrients in adequate amounts i.e. foods from the following food groups:

   - milk and milk products?

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   - meat and alternates?

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   - bread and cereals?

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   - fruits and vegetables?

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•  a food pattern which protects against hunger and fatigue between meals?

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•  a food pattern compatible with your lifestyle?

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•  a food pattern compatible with your income?

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•  foods which you could easily obtain when eating out?

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•  a regular physical activity program?

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•  avoidance of “quick cures” or drugs?

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•  a food pattern which you could live with, for a lifetime?

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Count up the number of YES responses you checked.

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If you scored 15, this program is for you. If you scored 12-14, seriously consider how you could modify the diet or weight loss program to better suit you. If you scored 11 or less the disadvantages out-weigh the benefits of this weight program. Consult your doctor or a nutritionist for a better approach to weight control for you.