DANS CE CHAPITRE :
» Les six climats
» Les facteurs environnementaux
» Le concept de Tan en MTC : les déchets
Parmi les causes externes de maladie, il est essentiel de tenir compte des facteurs climatologiques. D’après le Nei Jing, c’est seulement quand l’homme est faible – l’intérieur du corps est déséquilibré – que les éléments externes peuvent attaquer. C’est donc cette déficience interne qui a permis l’attaque extérieure.
Comment ces éléments externes peuvent-ils provoquer des maladies ?
D’après le Nei Jing, il y a six éléments externes qui attaquent le corps humain. Ce sont ce que l’on appelle les « six énergies perverses ». Ainsi, le ciel a six climats, ce sont les six climats normaux.
Il y a :
» Le vent, Feng ;
» Le froid, Han ;
» La chaleur, Re ;
» L’humidité, Shi ;
» La sécheresse, Zao ;
» Le feu, Huo.
Par exemple au printemps, le temps est tiède, l’été lui est chaud. Entre la fin de l’été et le commencement de l’automne, le temps est plutôt humide. L’automne est une saison plutôt sèche. L’hiver est évidemment froid.
Nous avons les cinq perversités correspondant aux cinq climats. La sixième, le feu n’est pas fondamentalement considéré comme un climat. Ce feu est produit dans le corps humain après les attaques d’une des cinq autres énergies perverses.
Qu’entend-on par un climat qui ne serait pas normal ? Que signifie un temps anormal ?
C’est quand il arrive trop tôt, ou qu’il n’arrive pas à temps. Par exemple en été, il doit faire chaud. S’il fait trop chaud, la chaleur est excessive. Ou si en été, même après le solstice, il ne fait pas encore chaud, la chaleur est dite insuffisante.
Il y a aussi le cas du temps qui ne correspond pas à la saison. Par exemple en été, il aurait dû faire chaud, mais il a neigé. Ou alors, il fait un temps d’automne en été. Le climat dans ces cas-là, n’est pas approprié, ne correspond pas à la saison.
LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES NE SE
SITUENT PAS TOUJOURS LÀ OÙ ON PENSE !
Avec les moyens de transport actuels, on peut en quelques heures changer brutalement de climat et, par exemple, se trouver en pleine chaleur du désert alors que c’est l’hiver là où l’on habite. Un autre cas de figure, c’est d’avoir une température de 30 degrés à l’extérieur et que l’on se retrouve brutalement à 18 degrés, grâce ou plutôt à cause de la climatisation. Si nous sommes résistants et en bonne santé, si notre Yuan Qi, notre énergie du Rein est rechargée, le corps peut alors s’adapter. Mais si le corps n’en a pas la force, s’il n’arrive pas à s’adapter, alors il se laisse attaquer par le climat anormal et la maladie apparaît.
Ces éléments externes qui attaquent le corps sont alors appelés Xie Qi, les énergies perverses. Ce sont les causes externes de maladie. La médecine chinoise parle donc de six Xie Qi que nous allons maintenant passer en revue.
Quand on parle de vent, Feng en MTC, il s’agit aussi bien du vent du climat, mais aussi tout ce qui est véhiculé par le vent, microbes, virus, pollens, agents toxiques, « particules fines », etc.
Le Nei Jing dit : « Le vent est la cause des cent maladies ». Il s’agit bien sûr ici du vent nocif, encore appelé « vent pervers ». C’est un vent qui, en attaquant l’organisme, a déclenché un certain nombre de pathologies. Il faut sous-entendre ici « l’énergie du vent ».
Ce vent n’est pas nocif en lui-même. Il ne le devient que si le corps est fragilisé,
affaibli et qu’il le laisse pénétrer à l’intérieur.
Ce Xie Qi, cette énergie perverse, ce vent nocif peut entraîner une multitude de maladies, et même provoquer des maladies qui ne lui sont pas propres.
Le vent, Feng, est à mettre en relation avec le Foie qui, vous le savez, correspond au printemps et à l’élément bois.
Quand le vent se lève au printemps, on dit qu’il aide à la croissance, qu’il réveille toute chose, qu’il donne la vie à toute chose. Mais si ce vent est anormal, il peut également nuire, détruire.
Ce même vent a donc le pouvoir d’engendrer et de détruire en même temps.
Si la personne est affaiblie, si elle n’est pas assez résistante, assez équilibrée à cause par exemple d’un surcroît de fatigue, de l’irrégularité dans son mode de vie, dans ses horaires de lever et de coucher, dans la prise de ses repas, dans la nature des aliments absorbés, si elle est sous l’emprise des émotions, si elle ne sait pas gérer sa sexualité, cette personne n’est alors plus capable de s’adapter à son environnement et quand un vent trop fort apparaît au printemps, elle tombe malade.
Les maladies les plus basiques que nous connaissons tous, liées à cette attaque de Feng, de vent, sont le rhume et la grippe. Au départ, les symptômes révélateurs sont des plus bénins. On peut avoir apparition de toux, de maux de tête, de nez obstrué, d’éternuements. C’est ce que l’on appelle en médecine chinoise une maladie simple. C’est juste une pénétration de la perversité dans le corps qui reste en surface. On ne peut pas à proprement parler d’une réelle insuffisance de la résistance du corps.
Mais souvent le vent n’attaque pas seul le corps. Il peut être le vecteur d’autres perversités comme le froid, Han, l’humidité, Shi, la sécheresse, Zao, la chaleur, Re.
» Par exemple quand le vent se combine au froid, on appelle cela une attaque de vent-froid, Feng Han. Les symptômes révélateurs seront alors des douleurs diffuses dans tout le corps, dans toutes les articulations.
» Si le vent se combine à l’humidité, Shi, c’est Feng-Shi. L’humidité est un élément qui descend. On aura donc souvent des symptômes liés au Foyer inférieur. Par exemple les jambes lourdes, sans forces.
» En automne, le vent peut se combiner à la sécheresse, Zao, et en été avec la chaleur, Re. Vous savez que la chaleur est de nature Yang et a tendance à monter dans l’organisme. C’est pourquoi ces attaques de vent-sécheresse et de vent-chaleur vont entraîner une symptomatologie qui sera souvent localisée à la gorge ou à la tête. On pourra trouver des maux de gorge, des douleurs oculaires, des saignements de nez, de la toux.
» Toutes ces maladies du vent, qu’elles soient combinées au froid, à la chaleur, à la sécheresse, à l’humidité, quand elles durent trop longtemps, peuvent se transformer en feu, Huo. On parlera alors de vent-feu, Feng Huo. Ce sera évidemment une maladie plus chaude que le Feng Re, vent-chaleur.
Si l’on est amené à faire un diagnostic différentiel sur la douleur, on pourrait dire que les maladies dues au vent sont souvent localisées aux articulations. Dans le Feng Han, le vent-froid, les douleurs sont fixes, fortes et aiguës. Dans le Feng Re, vent-chaleur ou le Feng-Shi, vent-humidité, le Feng Huo, vent-feu les douleurs sont plus sourdes et plus diffuses. On se sent sans force.
Quand les douleurs sont dues au vent seulement, au Feng, les douleurs circulent, elles ne sont pas fixes. On dit qu’elles sont erratiques.
DOCTEUR, C’EST QUOI UN RHUMATISME
CHRONIQUE ?
Les maladies dues au vent sont souvent liées aux rhumatismes que les Chinois appellent Feng Shi. Il y a un cas particulier. Si l’attaque est due à une pénétration du vent et du froid et qu’ensuite s’ajoute une attaque d’humidité, les Chinois appellent cela Pei Jing. C’est une maladie caractéristique, appelée en Occident un rhumatisme chronique. Donc, au départ, il aura fallu une attaque de vent-froid. Ces perversités, ces deux énergies n’auront pas eu la force d’être expulsées et seront restées plusieurs jours, voire plusieurs semaines, ou plus encore, à l’intérieur de l’organisme. Ensuite, une autre attaque perverse, celle de l’humidité, va réveiller ces perversités préalablement cachées et déclencher cette maladie rhumatismale chronique. Plusieurs cas de figure possibles :
» La première catégorie de rhumatisme chronique sera celle où la participation du vent est la plus forte. On l’appellera alors Feng Pei. Il va y avoir déclenchement de douleurs rhumatismales qui auront comme particularité d’être erratiques, de circuler, comme la nature du vent.
» Dans une deuxième catégorie, ce sera le froid, le Han qui sera dominant. Ce sera Han Pei. Les douleurs ici ne circulent pas. Elles sont fixes, très localisées. En même temps, elles peuvent être très aiguës.
» Dans la troisième catégorie, il y aura une prépondérance d’humidité, Shi. On l’appelle Shi Pei. On dit que la douleur va se concentrer, elle va être localisée. Et souvent, à cet endroit, il y aura un gonflement, parce que la nature de l’humidité est de faire gonfler. Cette douleur ne circule pas parce que le vent n’est pas très important, et elle ne fait pas très mal, parce que le froid ne domine pas.
» Quand une de ces énergies perverses ou une combinaison entre ces trois énergies stagnent trop longtemps dans le corps, que ce soit Feng, Feng Shi ou Feng Han, il pourra avoir présence de chaleur. Le Yang va alors devenir trop important. Ne perdez pas de vue que dès qu’il y a stagnation, il y a apparition de douleur et de chaleur. Ces différents types de rhumatisme vont alors devenir chroniques avec des phases aiguës inflammatoires. On appelle cela « rhumatisme à dominante chaude », car l’endroit où le patient a mal est très chaud. On appelle alors ce rhumatisme Feng Re.
Ces quatre types de rhumatismes sont très courants. Quand ils sont présents dans le corps depuis très longtemps, les douleurs qui en découlent peuvent affecter les tendons, les os, les vaisseaux, les muscles, la peau. En effet, on parle en MTC de rhumatisme de peau, de rhumatisme des os. Les personnes se plaignent réellement de douleurs plus ou moins chroniques dans les os. Chaque rhumatisme va alors porter le nom de la zone affectée. Si le temps passe encore, les douleurs peuvent alors affecter directement les organes. On parlera à ce moment-là de rhumatismes des organes comme les rhumatismes du Cœur, du Foie, de la Rate, du Poumon, du Rein ! Il faut alors examiner les symptômes pour pouvoir les rattacher à tel ou tel organe.
Le froid des six perversités est le froid pervers, le froid externe.
C’est un climat normal, une énergie qui peut entrer dans le corps humain quand il est en état de faiblesse et provoquer une maladie.
La plupart du temps pour que le froid puisse pénétrer dans le corps, il faut qu’il soit accompagné de vent.
Il arrive parfois que le froid puisse pénétrer tout seul dans le corps. On aura comme symptômes :
» La peur du froid ;
» De la fièvre ;
» Mal de tête ;
» Mal dans les os.
S’il est accompagné de vent, on appelle cela Feng Han, le vent-froid.
S’il est accompagné d’humidité, c’est Han Shi ; de sécheresse, c’est Han Zao. Souvent, quand on pense à la sécheresse, on l’assimile à la chaleur. Or, il faut savoir que la sécheresse peut aussi être de nature froide. En automne, le temps peut être effectivement sec, mais aussi froid, et ces deux perversités peuvent ensemble pénétrer dans le corps.
On peut dans certains cas assister à une transformation progressive de froid en chaleur, puis en feu. En effet, quand le froid pénètre dans le corps, il est susceptible de subir une évolution.
Selon l’état de la digestion, de la résistance du corps du moment, de l’état émotionnel, il peut évoluer vers une maladie tiède. Et si la température augmente, elle peut évoluer en chaleur.
Si cette perversité reste encore plus longtemps dans le corps, et si la température est encore plus forte, ce froid peut alors devenir du feu.
Le symptôme principal lié à la maladie du froid, Han Bing (Bing, signifiant maladie
en chinois), est la douleur aux articulations.
Le Nei Jing explique que « le froid a comme caractéristique de contracter l’énergie dans le corps ». Mais le froid contracte aussi la peau, il favorise un ralentissement de la circulation du sang. La combinaison de contraction et de ralentissement de la circulation sanguine fait que l’on manque de sang à la périphérie.
Ralentissements, stagnations, voire blocages, voilà comment on explique la genèse de ces douleurs. La douleur se produira là où la stagnation prédominera.
Le Nei Jing dit que « dans le ciel il y a la chaleur et sur terre il y a le feu ». Dans le ciel, nous allons trouver la chaleur du climat. Nous avons à faire alors à un climat chaud. Quand cette chaleur pénètre dans le corps, on appelle cela une maladie Shu de l’été.
Ces maladies chaudes apparaissent après le solstice d’été. Le Nei Jing dit : « avant le solstice d’été ce sont des maladies tièdes, Wen Bing, qui apparaissent, et après le solstice d’été des maladies chaudes, Shu Bing. ». Ces deux maladies, tièdes et chaudes, ont la même caractéristique chaude selon les Ba Gang. Elles apparaissent seulement à des moments différents.
En dehors de l’époque d’apparition, une autre différence entre ces deux maladies, c’est la température que présente le patient. Dans la maladie tiède, Wen Bing, la chaleur sera moins forte que dans la maladie de la chaleur.
Au niveau des symptômes, nous allons trouver :
» Un mal de tête constant ;
» De la fièvre. C’est alors une température élevée ;
» Une sensation de soif, alors que dans les maladies dues au vent et au froid, il n’y a pas cette sensation de soif.
» Ces maladies chaudes ont comme caractéristique d’entrer très vite dans le corps, et de « troubler le Cœur », comme il est dit en chinois. La personne va alors être agitée.
» On va aussi trouver de la transpiration, puisque la maladie Shu est une perversité chaude.
» Les pouls dans ce cas sont très vifs et rapides.
Cette maladie chaude peut, comme les autres se combiner à d’autres éléments pervers. Nous l’avons déjà vu quand nous avons parlé du vent, la combinaison vent-chaleur qui pouvait attaquer le corps.
La chaleur peut également se combiner avec la sécheresse, Zao. La sécheresse s’établit le plus souvent en automne, alors que la chaleur se retrouve en été.
Dans un autre cas, la chaleur va pouvoir se combiner à l’humidité. Quand ces deux perversités pénètrent ensemble dans l’organisme, on appelle cela chaleur-humidité. Ce type de maladie apparaît souvent à la fin de l’été. Il fait encore chaud, mais l’humidité externe peut facilement être présente et donc pénétrer ensemble dans l’organisme.
LE TOUAREG DANS LE DÉSERT BOIT CHAUD
EN PETITES QUANTITÉS FRACTIONNÉES
Il faut savoir que la chaleur et l’humidité peuvent ne pas pénétrer ensemble dans le corps. On peut se retrouver devant le cas de figure suivant. En été, il fait très chaud, et on a tendance à boire trop. Quand on a trop bu, les intestins et l’estomac n’arrivent plus à éliminer l’excédent de liquide. Si, à ce moment-là, la chaleur pénètre dans le corps, cela peut provoquer une digestion difficile, une indigestion. L’eau qui stagne à l’intérieur du corps se transforme en humidité et forme, avec la chaleur, la « maladie de chaleur-humidité » avec une bonne indigestion à la clé. Nous aurons donc, la pénétration d’une chaleur externe sur un problème d’humidité interne.
Un autre cas est celui où la chaleur de l’été n’est pas éliminée par le corps, et que l’humidité est déjà apparue : on est alors en présence d’une authentique maladie de chaleur-humidité. Il y a donc là, attaque d’humidité externe sur une chaleur préexistante dans le corps.
LES MALADIES « À RETARDEMENT » !
Il existe une autre maladie de chaleur que l’on appelle Fu Shu, Fu signifiant ressuscité, et Shu, été, chaleur de l’été. La perversité chaleur a pénétré dans le corps en été, est restée en quelque sorte cachée, et elle se révèle plus tard en automne. On remarquera au niveau des symptômes que cette chaleur au moment de pénétrer dans le corps est souvent accompagnée d’humidité. Cette maladie a entre autres comme symptômes une température élevée et toute une symptomatologie d’humidité, de gonflement au niveau de la gorge, de gastro-entérites. C’est pour cela que les Chinois ont l’habitude de consommer par exemple du melon jaune en fin d’été qui a justement la propriété d’éliminer cette chaleur accumulée pendant l’été.
C’est l’humidité du climat qui apparaît à la fin de l’été et au début de l’automne. Souvent pour le calendrier occidental, cela correspond un peu au changement de saison qui se met en place après le 15 août. À ce moment-là, le temps peut brutalement changer et devenir très humide.
Ayant pris l’habitude durant l’été de très peu se couvrir, de ne porter que très peu de
vêtements, quand apparaît ce changement de temps, surtout si on a pris l’habitude
de sortir le soir et de se coucher tard, ou de se lever tôt, l’humidité ambiante risque
de pénétrer alors dans l’organisme.
Cette humidité se retrouve souvent dans la nature sous forme de brume ou de rosée.
Quand cette humidité pénètre dans l’organisme, profitant d’un affaiblissement de celui-ci, elle devient alors « humidité perverse ».
D’autres situations peuvent favoriser cette pénétration d’humidité. Par exemple, quand on est amené à travailler dans l’eau, dans les rizières pour les Asiatiques, en piscine pour les Occidentaux.
On peut être aussi fatigué par une longue marche et être surpris par la pluie, et se retrouver les vêtements mouillés.
Pour certains, le fait de rechercher la fraîcheur, coucher dans l’herbe peut les prédisposer à cette pénétration d’humidité. Et bien d’autres situations…
Quels sont les symptômes qui peuvent apparaître lors de la pénétration d’une telle perversité :
» Le corps peut être très lourd, fatigué.
» On aura une sensation de douleur dans les os, et de raideur dans les lombes.
» Toutes les articulations nous font mal. Quand il y a douleurs articulaires, elles ont comme caractéristique de se focaliser à un même endroit.
» La digestion devient difficile et des diarrhées peuvent apparaître.
» Les urines peuvent devenir rares, ce qui est un facteur d’aggravation de la maladie.
Comme dans les autres cas, cette humidité perverse peut se combiner à d’autres perversités pour entrer dans l’organisme. Elle peut, par exemple s’accompagner de vent. On appelle cela une attaque de vent-humidité, Feng Shi. Elle peut aussi se combiner au froid. C’est alors une attaque de froid-humidité, Shi Han. Si c’est avec de la chaleur, ce sera Shi Re, chaleur-humidité.
Il y a un cas où l’humidité étant restée trop longtemps dans l’organisme finit par se transformer en feu. Ce feu va assécher les liquides organiques. Ce n’est que dans ce cas que l’on pourra dire que l’humidité s’est transformée en sécheresse.
Si cette humidité Shi externe se combine à l’humidité interne déjà présente dans le corps (excès de boisson, de graisses saturées, de laitages, de sucres rapides) et qu’elle persiste trop longtemps, elle peut se transformer en perversité feu. Un des symptômes classiques d’humidité et de feu est la douleur abdominale violente.
Cette humidité peut également devenir ce que l’on appelle, en MTC du Tan, dont une traduction approchante serait « le flegme ». Ce terme est très important, nous en reparlerons longuement par la suite. D’ores et déjà, retenez que le Tan est produit par la Rate.
Si l’humidité est trop intense, trop importante dans l’estomac et les intestins, si elle ne peut pas être éliminée, on dit « qu’elle reste dans la Rate ».
Si elle rencontre le feu du Poumon ou le feu des autres organes, ou si le feu dans le Rein est trop fort, ces différents types de feu évaporent l’humidité qui devient alors du flegme, du Tan. Il faut savoir que ce Tan peut circuler partout dans le corps et une très grande cause de pathologies internes y compris de très nombreux cancers.
C’est en automne prioritairement que le temps sec apparaît. Cette saison est intrinsèquement une saison sèche. Si cette sécheresse de l’automne attaque le corps à ce moment-là, profitant d’un affaiblissement de celui-ci, on appellera cela une « maladie de sécheresse perverse de l’automne ».
La sécheresse « assèche » souvent les liquides internes, pouvant entraîner comme symptômes :
» Un rougissement des yeux,
» Une sensation de soif,
» Le nez et les lèvres sèches,
» De la toux sèche sans crachats,
» Des douleurs costales,
» De la constipation.
Comme les autres perversités, il peut exister des combinaisons de différentes perversités au moment de l’attaque.
» Si la sécheresse se combine au vent, on appelle cela une maladie de vent-sécheresse.
» Si elle se combine au froid, cela donne une maladie de froid et de sécheresse. En plus des symptômes propres à la sécheresse, on aura mal partout dans les os.
» Avec la chaleur, cela donne une maladie de sécheresse et de chaleur. On pourra avoir mal de gorge, ou alors saigner du nez en plus des symptômes précités.
Voyons à présent la dernière des six perversités, le feu, Huo.
On peut comprendre que le vent, la chaleur, l’humidité, le froid, la sécheresse puissent chacun appartenir à une des cinq saisons, à un des cinq éléments. Mais à quelle saison peut-on rattacher le feu ?
D’après le Nei Jing, il est dit que « dans le ciel il y a la chaleur, et sur terre il y a le feu ». Nous devons comprendre par là, que lorsque nous parlons de climat, nous parlons de chaleur. Cela représente ce qui est chaud. Sur la terre, nous parlons de feu qui a aussi bien évidemment, une caractéristique chaude.
Selon le Pr Leung, ce feu ne devrait pas entrer dans la catégorie des climats. Ce serait selon lui, une erreur de retranscription des copistes. Normalement donc, dans la série des six perversités, au lieu du feu, on devrait à la place avoir la Tiédeur.
Si l’on met de côté ce problème d’erreur et la nécessité de parler de Tiédeur dans le climat, le feu est la résultante, le produit d’une transformation.
Après que les cinq perversités, le vent, le froid, la chaleur, l’humidité et la sécheresse aient attaqué le corps et y soient entrés, quand elles y restent trop longtemps, elles deviennent du feu. Donc, quand on parle du feu externe, on entend par là le feu produit par les cinq autres perversités. Le feu n’attaque donc pas directement le corps.
Dans une maladie de feu, on trouve principalement des symptômes à caractéristique Yang.
Puisque le feu est de nature très Yang, la première chose qui est touchée dans le corps, ce sont les Jin Ye, les liquides organiques. Les symptômes sont alors :
» Une fièvre élevée.
» Il y a ce que l’on appelle « une agitation du cœur » avec comme symptôme de l’agitation, de l’inquiétude.
» Il peut y avoir de la soif.
» Des maux de gorge.
» Le visage et les yeux sont rouges.
» Les pouls sont rapides, forts et flottants.
Nous avons dit que ce feu pouvait être produit par n’importe quelle perversité. Cependant, le plus souvent, c’est la chaleur entrant dans le corps qui se transforme en feu. Au tout début de la transformation en feu, on parle encore de maladie Huo. Mais dès que la chaleur devient du « vrai feu », on parle alors de maladie Huo Re, ou encore Yang Huo.
Si c’est l’humidité qui entre dans le corps et qui se transforme en feu, on parle alors de pathologies Shi Re. Si la température n’est pas élevée, on parle d’humidité-chaude. En revanche, si elle est très forte, c’est de l’humidité-feu.
Quand c’est la sécheresse qui pénètre dans le corps, vous savez que cette perversité possède déjà en elle un caractère chaud, c’est pour cela que la sécheresse peut très facilement s’accompagner de feu.
Par les temps qui courent, c’est indéniablement une des grandes causes d’apparition de pathologies internes. Et ce sont les problèmes de pollution de l’air qui seront les plus graves.
Il peut exister une pollution de l’air « naturelle ». Par exemple, dans les marécages, les forêts difficiles d’accès, dans certaines grottes, à proximité des lacs, des marécages où l’eau stagne, il y a ce que les Chinois appellent des « miasmes », des énergies néfastes dans l’air. Souvent l’atmosphère y est humide, lourde, chargée. Si l’homme y est exposé pendant de longues périodes, cela peut être l’origine de nombreuses maladies internes de type stagnation et de chaleur.
Les poussières en suspension, comme dans des carrières ou des zones de travaux, peuvent pénétrer dans les poumons et y entraîner des obstructions des voies respiratoires. Ceux qui travaillent le plâtre, le ciment, qui manipulaient de l’amiante, mais aussi bien d’autres substances tout aussi irritantes, sont très exposés.
Nos villes modernes avec leur cortège d’usines polluantes, de pots d’échappement des voitures sont des championnes de la pollution. En MTC, il est dit que « les gaz émis par les voitures sont un air mort ». Toutes ces odeurs, ces fumées sont particulièrement lourdes et contiennent de nombreuses substances toxiques. On parle dans notre langage moderne de « particules fines ».
Il va de soi qu’il est important de vivre dans des lieux, sans air stagnant et sans fumées perverses, fumée de cigarette comprise.
N’oubliez pas que la peau est à mettre en relation avec le Poumon. La peau est un
organe respirant : 30 % de la respiration de notre organisme est assurée par l’intermédiaire de la peau. Les toxines de l’air peuvent pénétrer par la peau.
De plus, les blessures de la peau vont faciliter la pénétration de ces substances. Arrêtez de vous ronger les peaux autour des ongles. C’est une incroyable voie de pénétration des substances toxiques, directement dans la couche du sang.
Il faut particulièrement se méfier de ce problème chez les professionnels chez qui les mains sont fréquemment blessées, surtout si ces coupures se produisent de façon répétitive aux mêmes endroits.
La radioactivité, l’effet des rayonnements sont autant de facteurs externes susceptibles de déclencher des pathologies internes. Nous connaissons tous les effets néfastes des rayonnements solaires quand on s’expose trop longtemps au soleil, sans protection. On parle en MTC de « poison-feu », Huo-Du pouvant dans certains cas provoquer par exemple un cancer de la peau.
Il existe une radioactivité naturelle, comme dans les carrières de marbre, qui à la longue peut devenir nocive pour les ouvriers.
Mais c’est la radioactivité artificielle qui va être très préoccupante dans les prochaines décennies. La première, ce sont les rayons X, donc l’action est cumulative. Or, comme ces rayons sont invisibles, l’homme s’habitue au danger et les néglige. Les dentistes par exemple peuvent facilement développer une tumeur cérébrale. Et que dire aussi des rayonnements « atomiques » !
Une petite note d’espoir dans ce tableau plutôt alarmiste… Si votre batterie du Rein
est parfaitement rechargée, elle est capable de s’adapter à des conditions mêmes
les plus extrêmes. Ainsi, à Hiroshima, les « pratiquants », ceux qui connaissaient
les méthodes de prévention, de préservation de la santé étaient statistiquement
beaucoup moins atteints que le commun des mortels. Le corps est alors capable de
rejeter en grande partie les « poisons externes ».
LA CIGARETTE : UN DANGER PEUT EN CACHER
UN AUTRE !
Dans la médecine moderne, on focalise les dangers de la cigarette sur les toxines, les poisons qu’elle contient : les goudrons et des dizaines d’autres particules nocives que la fumée véhicule. La vision de la MTC est un peu différente. Elle met en avant le fait que la fumée de la cigarette a un pouvoir desséchant nettement supérieur à quelque autre fumée. Si dans une pièce close, deux ou trois personnes fument toute la journée, l’hygrométrie passera de 50 % le matin à 20-25 % le soir. Or, la cigarette est en même temps considérée comme un aliment (on avale la fumée qui va dans les voies digestives), mais aussi comme un air vicié que l’on inspire et qui va dans les poumons. On va donc assister à un assèchement progressif des liquides organiques avec comme conséquence, un assèchement des liquides des poumons (toux chroniques, crachats…), un assèchement et un vieillissement précoce de la peau (Peau = Poumon), avec apparition de rides, de flétrissement, un assèchement des liquides de l’estomac et des voies digestives (brûlures gastriques, constipations…). Mais en dehors de ce vieillissement précoce, le gros problème, c’est que l’assèchement des liquides organiques va favoriser l’apparition de stagnations de sang et d’énergie dans l’organisme. Ce sont ces stagnations qui sont très dangereuses comme nous l’avons développé précédemment. Ce n’est qu’à ce moment-là que les poisons véhiculés par la fumée vont potentialiser le danger de la cigarette. Toutes les sociétés traditionnelles avaient connaissance de ces dangers. C’est pour cela qu’elles faisaient passer la fumée à travers l’eau. Ce sont les fameux narguilés, pipes à eau et autres qui diminuent très fortement la nocivité de la cigarette. Fumer devient alors un véritable acte de méditation.
Le Tan en MTC est un concept à mi-chemin entre les causes externes et les causes
internes. Comme le feu, c’est aussi le fruit d’une transformation interne sous l’effet
d’une stagnation des liquides organiques. Mais il peut aussi directement être importé
dans l’organisme à travers notre alimentation.
C’est un terme générique qui, avec une connotation de concentration, qualifie des substances que l’organisme aurait normalement dû éliminer, entre autres par les selles et les urines, mais il n’en a pas eu la force. Où parce que la batterie du Rein est trop faible, ou que ce Tan est trop important en quantité. Les graisses qui circulent dans le flux sanguin, les plaques d’athérome, le mauvais cholestérol, les radicaux libres, les boules de graisse, les adénomes, les kystes, les nodules… : tout cela c’est du Tan.
Nous allons voir aussi que stagnation de sang, d’énergie et Tan font très bon ménage. Un excès de Tan favorise les stagnations et la stagnation « fabrique » du Tan.
POUR LES TRÈS « NULS », ENFONÇONS LE CLOU
Comment différencier, les liquides organiques, l’humidité et le Tan ? Quand vous consommez de l’eau, c’est un liquide aussi clair que des larmes, de la salive, du liquide lymphatique. C’est en comparaison ce que nous appelons les liquides organiques qui baignent tous nos organes. Nous sommes constitués de 80 % de ces liquides. Quand vous consommez un yaourt, une compote, une soupe épaisse, une partie des liquides « clairs » s’est évaporée. Le produit est alors plus concentré. C’est de l’humidité. Dans l’organisme, c’est par exemple de la pituite épaisse qui s’écoule du nez, de la graisse qui s’accumule sous la peau par rétention, stagnation des liquides. Quand vous mangez du beurre, du fromage, c’est du Tan. C’est une substance très concentrée, qui demandera beaucoup d’effort à l’organisme pour être évacuée. Dans l’organisme, ce sont des lipomes, des kystes, des calculs, des nodules… Tout est donc une question de concentration.
Le Nei Jing dit : « le Tan, est produit par la Rate et conservé par le Poumon. Mais il peut également circuler dans tout le corps, dans les quatre membres ». Voyons cela de plus près. Pour mieux comprendre le Tan, essayons de voir comment s’élaborent les liquides dans le corps et les différents processus de la digestion.
Le Nei Jing dit que « le Rein contrôle le processus d’élimination des urines et des excréments ». Donc, quand on absorbe trop d’eau, pour éliminer cet excès, on aura besoin de notre énergie du Rein. Comme il y a une relation interne-externe du Rein avec la Vessie, avant d’être éliminée, cette eau va être conservée par la Vessie.
Nous devons donc savoir qu’en premier lieu, quand il y a un excès d’eau dans le corps,
c’est que l’énergie du Rein n’a pas eu assez de force pour éliminer ce trop-plein.
Mais un deuxième organe peut être impliqué dans cette rétention de liquide, c’est le Cœur. Dans le cycle des cinq éléments, nous savons que le Cœur est en relation interne-externe avec l’Intestin grêle. D’après les médecins chinois, quand les aliments ont été digérés par l’Estomac, tout ce qui n’est pas digéré entre dans les intestins. Ensuite les déchets sont éliminés par les selles. Après l’assimilation de l’eau par l’Intestin grêle, l’eau en excès commence par s’accumuler, puis est ensuite éliminée par l’urine. On dit « que l’eau en excès déborde de l’Intestin grêle ». Comme l’Intestin grêle est contrôlé par le Cœur, on comprend là que cet organe est l’un des responsables du métabolisme de l’eau.
Quand l’eau reste dans le corps, cela se manifeste surtout au niveau des membres, des mains, des pieds, de la peau, des muscles. On peut aussi avoir des œdèmes du visage. Les mains peuvent être enflées. Comme l’eau a tendance à aller vers le bas du corps, il y a une forte probabilité que les pieds soient aussi enflés.
Tout ce que nous venons de voir a comme terme générique : « maladie de l’eau stagnante ». L’eau à l’intérieur de l’organisme et l’eau de la boisson étant tout à fait comparable, c’est pour cela que l’on appelle cet ensemble : « eau-boisson » ou Jue Yin.
Alors que les « maladies de l’eau » sont souvent des maladies du Cœur et du Rein, les maladies des boissons sont souvent dues à la Rate et à l’Estomac.
Si l’eau vient dans la Rate et le Poumon et n’est pas éliminée, elle est conservée au niveau du Foyer moyen. S’il y a trop de liquide dans le Foyer moyen, celui-ci peut facilement monter au Foyer supérieur. Si l’eau stagne au Foyer moyen et au Foyer supérieur, c’est à cause de la Rate et de l’Estomac. On leur donne alors le nom de maladie Yin, boisson.
Ce liquide n’est plus réellement comme de l’eau. Il est déjà plus concentré. Il devient de l’humidité qu’on peut aussi appeler Jue Yin.
Cette concentration fait que ce Jue Yin circule plus difficilement et donc peut facilement stagner. Dans cette maladie de Jue Yin, on note que :
» La personne peut facilement tousser.
» Elle peut avoir mal au cœur et on dit que « la partie inférieure du cœur » se durcit.
» L’eau se concentre dans les flancs.
» La respiration devient difficile.
» Un autre symptôme caractéristique est un bruit d’eau dans les intestins.
» Ce type de maladie peut dériver vers ce que l’on appelle en Occident : l’œdème aigu du poumon, l’OAP.
» Cette eau peut circuler partout dans le corps. La personne sent alors son corps très lourd. Il y a un gonflement des flancs.
» Dans un autre cas, seul le thorax est enflé en haut, et en bas se produit un gonflement jusqu’aux hanches.
Pour traiter ces différentes maladies de Jue Yin, il faut se servir de la théorie des méridiens et en régulariser la circulation énergétique (voir chapitre 2).
Globalement à l’inverse du Tan, ces maladies de l’eau-boisson sont à caractéristique Yin, et donc leur traitement est différent du traitement du Tan, à proprement parler qui lui est de nature Yang.
Vous commencez à entrevoir que l’origine est la même. C’est la même cause originelle. C’est toujours de l’eau qui stagne. Quand le corps n’arrive pas à éliminer cet excès d’eau, si l’eau stagne dans l’estomac et les intestins, si elle rencontre du feu, c’est-à-dire de l’énergie Yang, ce feu évapore l’eau qui se mélange alors avec les autres substances en excès.
Plus le feu est grand, plus le Tan, est concentré. Si ce feu n’est pas fort, le Tan, est plus liquide. La concentration de Tan, montre l’intensité du feu.
La chose essentielle à comprendre à propos du Tan, c’est qu’il est produit par la Rate-Estomac.
Si l’énergie du Rein n’a pas la force d’éliminer ces liquides, il peut alors se produire des phénomènes de stagnation. Mais si à ce moment-là, il y a du feu dans l’Estomac et les Intestins, s’il y a un excès de Yang, il va y avoir un phénomène d’évaporation de cette eau qui va commencer à s’épaissir. Progressivement, cela peut devenir du Tan. Ce Tan, monte et va ensuite être conservé dans le Poumon.
Un autre organe peut être incriminé dans la production de Tan. C’est le Foie. Nous savons que le Foie appartient au bois. Si l’énergie du Foie ne circule pas librement, s’il y a stagnation, il peut alors y avoir production de feu. C’est un état que l’on appelle « feu du Foie ». Quand cet état perdure, il peut y avoir une agression de la Rate. Si le Yang du Rein n’est pas suffisant et que l’eau stagne, le feu qui agresse la Rate fait s’évaporer cette eau et à ce moment-là, le Tan, apparaît, et comme précédemment, monte dans le Poumon.
Deux cas peuvent se présenter alors :
» Si le Poumon est faible, le Tan reste dans le Poumon et déclenche la symptomatologie que nous avons vue plus haut.
» En revanche, si le Poumon est résistant, le Tan n’y reste pas. On dit que le Poumon pousse ce Tan dans le reste du corps. À ce moment-là, il peut se retrouver dans n’importe quelle partie du corps.
Au moment où ce Tan circule, on l’appelle Tan Re, c’est-à-dire « feu du Tan ».
Ce Tan, produit donc par le Foie peut, par exemple, aller dans les tendons, les muscles, les méridiens, les vaisseaux, etc.
Il peut y avoir :
» Des vertiges.
» Des céphalées.
» Des douleurs aux côtes, etc.
» Alors que si le Tan reste dans le Poumon, il y aura de la toux, des halètements.
Le Tan peut donc circuler partout. Il peut aussi entrer dans le Cœur. Il affecte alors la barrière du cœur, à savoir le Péricarde. Les médecins chinois parlent alors de « Tan qui obstrue l’orifice du Cœur ». C’est une maladie aiguë produite par l’entrée du Tan, dans le méridien du Péricarde. Le patient atteint peut alors tomber dans le coma. C’est la crise cardiaque.
Mais la pathologie peut entrer dans la chronicité et être moins violente. On dit alors que le Tan, affecte les émotions du Cœur et provoque des palpitations, de l’insomnie, des troubles du cœur comme l’inquiétude, les rêves excessifs.
Pour traiter les maladies liées au Tan, on ne traite jamais un organe seul, ou un seul
méridien. Il est très important de ne pas oublier que le Tan est produit par la Rate,
mais il convient aussi d’examiner l’énergie Yang du Rein. Si les symptômes montrent
une relation avec le Poumon, il faut également les traiter. Si le Tan n’est pas dans
le Poumon, mais qu’il est provoqué après le feu du Foie, il faut dans ce cas traiter
le Foie.
Les maladies liées au Tan ne sont pas des maladies simples. Il n’existe bien sûr pas de mono-traitement. Le diagnostic est alors fondamental pour venir à bout de tels déséquilibres. Et bien évidemment, si on applique les règles de diététique que nous verrons plus loin, mais aussi, si nous apprenons à gérer nos émotions qui sont le fer-de-lance de la production de stagnation, donc de Tan, nous nous mettrons à l’abri de telles pathologies.