Des mœurs du peuple vaincu.
Dans ces conquêtes, il ne suffit pas de laisser à la nation vaincue ses lois : il est peut-être plus nécessaire de lui laisser ses mœurs ; parce qu'un peuple connaît, aime et défend toujours plus ses mœurs que ses lois.
Les Français ont été chassés neuf fois de l'Italie, à cause, disent les historiens1, de leur insolence à l'égard des femmes et des filles. C'est trop, pour une nation, d'avoir à souffrir la fierté du vainqueur, et encore son incontinence ; et encore son indiscrétion sans doute plus fâcheuse, parce qu'elle multiplie à l'infini les outrages.