Continuation du même sujet.
Quand toute la nation est guerrière, les esclaves armés sont encore moins à craindre.
Par la loi des Allemands, un esclave qui volait1 une chose qui avait été déposée, était soumis à la peine qu'on aurait infligée à un homme libre : mais, s'il l'enlevait par2 violence, il n'était obligé qu'à la restitution de la chose enlevée. Chez les Allemands, les actions qui avaient pour principe le courage et la force n'étaient point odieuses. Ils se servaient de leurs esclaves dans leurs guerres. Dans la plupart des républiques, on a toujours cherché à abattre le courage des esclaves : le peuple Allemand, sûr de lui-même, songeait à augmenter l'audace des siens ; toujours armé, il ne craignait rien d'eux ; c'étaient des instruments de ses brigandages ou de sa gloire.