Hans Memling, Cinq Anges jouant des instruments
de musique (volet gauche provenant d’un triptyque du
Monastère Santa Maria la Real de Nájera), vers 1487-1490.

Huile sur panneau, 165 x 230 cm. Koninklijk Museum

voor Schone Kunsten, Anvers.

 

 

BERLIN

20. La Vierge et l’enfant Jésus. Tableau qui n’inspirera de doutes à personne : le type de la mère et celui du fils, le ciel, la verdure, tout rappelle le goût et les habitudes de Memling. C’est aussi le ton doux et harmonieux de sa couleur. Ajoutons qu’il faut classer ce travail parmi les bons ouvrages du maître. La Vierge est noble, douce, réfléchie : elle a une bouche d’une élégance remarquable. On n’a pas fait au XVe siècle de tête mieux dessinée que celle de Jésus ; les formes en sont d’ailleurs vivement accusées. Il a l’oreille belle, de légers cheveux blonds, soyeux, presque blancs. Si les jambes laissent à désirer, le torse est d’un assez bon dessin. Une grande sérénité règne dans ce tableau, d’ailleurs parfaitement conservé. Au musée, no 528.

 

MUNICH

21. Triptyque, dont le milieu représente l’Adoration des Mages, l’aile gauche saint Jean-Baptiste dans le désert, l’aile droite saint Christophe au milieu du fleuve. Sainte Catherine et sainte Barbe, figurées comme des statues et peintes en grisaille, occupent le dehors des volets. Au musée, nos 48, 49 et 50. (Attribution aujourd’hui incertaine)

Ce retable décorait autrefois un oratoire, dans l’hôtel de la famille Snoy, à Malines, pour laquelle l’auteur l’avait exécuté. Le plus jeune des frères Boisserée le trouva, en 1812, tel que le peintre l’avait livré ; on lui dit qu’il existait depuis 340 ans, ce qui en fixerait la date à l’année 1472. ll fut acheté en 1814 pour la collection des deux frères.

22. Les Triomphes du Christ. Au musée, no 63.

Ce tableau décorait jadis la chapelle des Tanneurs, à Bruges, et y resta jusqu’en 1780. Après cette date, les compagnons l’offrirent, comme un don précieux, au gouverneur général des Pays-Bas. En 1813, il appartenait à la famille Brion, de Bruxelles, qui le vendit aux frères Boisserée. On pense que cette œuvre capitale fut exécutée vers 1488, postérieurement à la Châsse de sainte Ursule.

23. Saint Jean-Baptiste assis dans le désert, avec un agneau à ses pieds. Même collection, no 105. Tableau qui porte une fausse signature et une fausse date, suivant lesquelles Hugo Van der Goes l’aurait exécuté en 1472.

 

LUBECK

24. Polyptyque avec plusieurs volets articulés, se repliant l’un sur l’autre : le panneau central et les ailes qui en sont le plus rapprochées figurent la Passion. A l’église Notre Dame, dans la chapelle Greveraden. Voyez, plus haut, la description de cet ouvrage.