Hans Memling, Anges jouant des instruments
de musique (volet droit d’un triptyque provenant du
Monastère Santa Maria la Real de Nájera), vers 1487-1490.

Huile sur panneau, 165 x 230 cm. Koninklijk Museum

voor Schone Kunsten, Anvers.

 

 

VIENNE

25. Tableau divisé en deux compartiments, dont l’un représente le Portement de Croix, l’autre la Résurrection du Sauveur. Quoique les personnages soient un peu longs et maigres, ils ont une grâce magique et, sauf un jeune homme du premier plan, un naturel parfait dans leurs attitudes et leurs gestes. Les têtes respirent le sentiment le plus pur de la beauté ; le modelé révèle un progrès important. La couleur lumineuse et harmonieuse séduit la vue. Le fini des accessoires, des étoffes et des armes, n’a été surpassé par aucun maître (Betty Paoli). Dans la galerie du Belvédère, no 82. Waagen ne juge pas aussi favorablement ce morceau. « D’après les parties du travail qui sont bien conservées, dit- il, on juge que ce devait être une belle page et une œuvre authentique ; mais elle a été gâtée, surtout le Portement de Croix, par un nettoyage et des repeints grossiers, d’une choquante rudesse, en sorte qu’on ne peut retrouver les qualités originales. Le caractère du paysage dénote qu’elle fut probablement exécutée dans les derniers temps de Memling. » Die vornehmsten Kunstdenkmœler in Wien. (Illustration)

26. Tableau attribué à Hugo Van der Goes, mais qui a plutôt les caractères du style de Memling. D’une part, le sentiment est pieux, noble et intime ; de l’autre, l’exécution a une naïveté, une sérénité charmantes. Marie, assise sur un trône dans la campagne, tient son fils, auquel un ange offre une pomme ; en face de l’ange, le donateur. Rien ne saurait être plus aimable, plus séduisant que la figure ronde et potelée du visiteur surnaturel. Le paysage, comme dans toutes les œuvres contemporaines, est traité avec un soin extraordinaire. Il semble que les artistes, après avoir substitué une nature animée à l’éclat monotone des fonds d’or, ne pouvaient se lasser de reproduire les scènes champêtres ; ils ornaient donc infatigablement leurs paysages de collines, d’arbres, de villes aux tours nombreuses, d’herbes, de ruisseaux et de fleurs (Betty Paoli). Dans la galerie du Belvédère, no 6.

Sous le no 8, dans la même salle, se trouvent les ailes de ce panneau ; mais elles sont remarquablement inférieures, et doivent avoir été peintes par un autre maître.