Josef Hoffmann, Ébauche pour le
Cabaret Fledermaus, 1907.
Le cycle de tableaux de Klimt La Frise Beethoven rendait, avec la sculpture de Klinger de Beethoven, un grand hommage au compositeur qui avait vécu et travaillé à Vienne de novembre 1792 jusqu’à sa mort le 26 mars 1827 et y était l’un des compositeurs et pianistes les plus célèbres (Vienne comptait à cette époque près de trois cents pianistes). La Frise Beethoven consiste en une suite de tableaux sans transition, accrochée sur trois murs, l’un à côté de l’autre. Elle fut exposée dans la salle de gauche du pavillon de la Sécession, les tableaux étant répartis ainsi : L’Aspiration au bonheur avec Le Chevalier d’or, puis Les Forces du Mal avec Les Trois Gorgones et Le Chagrin qui ronge, et pour finir L’Aspiration au bonheur avec L’Hymne à la Joie.
Après la tragique destruction des panneaux de l’Université de Vienne, La Frise Beethoven devint l’œuvre majeure de Klimt. La survivance inattendue et presque miraculeuse de cette œuvre immense et fragile, peinte sur plâtre et qui ne devait pas être permanente, compense d’une certaine façon les pertes de la Seconde Guerre mondiale.