Remerciements

Comme tous ceux qui écrivent sur Alan Turing, j’ai une dette envers Andrew Hodges, dont la grande biographie Alan Turing, the Enigma m’a servi d’ouvrage de référence et de source d’inspiration pendant tout mon travail. Ses articles publiés sur le site www.turing.org.uk ainsi que son joli petit livre, Turing, A Natural Philosopher, ont également beaucoup compté dans la genèse du roman.

La biographie de David Leavitt, The Man Who Knew Too Much. Alan Turing and the Invention of the Computer, ainsi que celle de Jon Agar, Turing and the Universal Machine. The Making of the Modern Computer, et le recueil d’essais (sous la direction de Christof Teuscher) Alan Turing. Life and Legacy of a Great Thinker ont été des documents précieux. Dans Essential Turing. The Ideas That Gave Birth to the Computer Age, anthologie établie par Jack Copeland, j’ai pu lire les principaux textes d’Alan Turing dans leur version originale.

J’ai trouvé et étudié beaucoup des lettres de Turing sur www.turingarchive.org. Dans ma tentative d’avoir une vue d’ensemble de l’histoire de l’informatique et de ses origines dans les mathématiques et la logique, j’ai tiré tout particulièrement profit du livre de Martin Davis Engines of Logic. Mathematicians and the Origin of the Computer. Dans mes descriptions de Bletchley Park, je me suis appuyé sur les livres de Hugh Sebag-Montefiore, Enigma. The Battle for the Code, de Michael T. Smith, Station X. Decoding Nazi Secrets, sur l’anthologie réunie par F. H. Hinsley et Alan Stripp, Codebreakers. The Inside Story of Bletchley Park, ainsi que sur l’Histoire des codes secrets de Simon Singh. Le roman bien documenté de Robert Harris, Enigma, m’a aussi beaucoup apporté. Parmi tous les articles parus sur le sujet, le compte rendu de Jim Holt sur la biographie de Turing par David Leavitt, paru en février 2006 dans le New Yorker sous le titre “Code-Breaker” se détache du lot.

J’ai trouvé des stimulations dans d’autres œuvres littéraires où apparaît Alan Turing, en premier lieu dans la pièce de Hugh Whitemore Breaking the Code et dans le Cryptonomicom de Neal Stephenson, mais aussi, dans une certaine mesure, dans le livre de Rolf Hochhuth Alan Turing.

À celui qui veut en savoir plus sur Wittgenstein, je recommande la biographie de Ray Monk, Wittgenstein. Le devoir de génie. Sur Gödel existe un livre merveilleux de Rebecca Goldstein, Incompleteness. The Proof and Paradox of Kurt Gödel. Sur l’atmosphère de l’époque du maccarthysme, le livre de Kai Bird et Martin J. Sherwin, The Triumph and Tragedy of J. Robert Oppenheimer, a été une lecture éclairante et divertissante. Parmi toute la littérature sur les espions de Cambridge, je mentionnerai surtout la belle biographie de Miranda Carter, Anthony Blunt. His Lives, où j’ai appris non seulement la chasse aux homosexuels qui a suivi le passage en URSS de Burgess et Maclean, mais aussi l’existence de Marlborough College. De même, le beau livre Gay Life and Culture. A World Story (sous la direction de Robert Aldrich) m’a fourni beaucoup d’informations sur la situation des homosexuels dans les années 1950, ainsi bien sûr que l’Enigma d’Andrew Hodges.

Sur Venona, on trouve sur Internet largement de quoi avoir une bonne vue d’ensemble. Sinon, je recommande le livre de Wilhelm Agrell Venona. Spåren från ett underrättelsekrig (“Venona. Traces d’une guerre des services secrets”) qui, bien sûr, présente le projet du point de vue suédois, mais est aussi une passionnante description de l’intérieur du drame dans sa totalité. Le livre de Tony Fletcher Cobbled Beat donne une belle image de la déambulation morose d’un agent de police dans la région de Manchester de l’après-guerre. Pour la discussion finale de Corell et Farley dans la voiture, j’ai volé quelques idées au livre de James Surowiecki The Wisdom of Crowds, et je dois peut-être aussi mentionner Märk världen de Tor Nörretranders qui, voilà des années, a attiré mon attention sur le lien entre le paradoxe du menteur et l’invention de l’ordinateur.

Il me faut sans doute aussi indiquer – pour ceux qui se le demandent – que tout ce qui est dit d’Alan Turing dans le roman est en général vrai, aussi vrai que ce que nous savons de lui aujourd’hui le permet. J’ai moi-même écrit sa lettre à Robin Gandy, j’ai inventé quelques répliques et pris quelques autres libertés – j’ai même brièvement regardé à l’intérieur de sa tête dans le premier chapitre et, si Turing tricotait effectivement à Bletchley, il ne le faisait peut-être pas forcément le jour où Churchill lui a rendu visite –, mais je me suis malgré tout efforcé de peindre correctement sa vie, en grand et en détail.

J’ai bénéficié de la fantastique aide documentaire de mon brillant ami Anders Jansson qui, en particulier, m’a donné tous les petits détails capitaux sur l’Angleterre des années 1950. Anders m’a par exemple informé sur l’éclipse de Soleil de l’été 1954, qui devait jouer un tel rôle dans le livre. Je suis également reconnaissant envers Erik Sandewall, chercheur en intelligence artificielle et professeur d’informatique à l’université de Linköping, qui m’a apporté ses corrections factuelles et ses conseils.

Merci à Sara Coates qui vit aujourd’hui avec sa famille dans l’ancienne maison de Turing d’Adlington Road, qu’elle m’a fait visiter. Et merci au personnel du musée de la Police de Manchester et du Cheshire, et aux archives de King’s College à Cambridge.

Sofia Brattselius Thunfors, mon éditrice à l’époque, m’a encouragé au cours de mon travail et m’a écrit des lettres de recommandation pour mes voyages d’études. Unni Drougge m’a lu très tôt et m’a fait croire au livre. Ulf Bergman, mon beau-père, a très subtilement attiré mon attention sur certaines répétitions et bizarreries. Allan Brown, qui a lui-même vécu dans l’Angleterre de cette époque, m’a sauvé de quelques erreurs cuisantes. Jonas Axelsson et Kristoffer Leandoer, mon cher ami, m’ont chaleureusement accueilli aux éditions Albert Bonniers Förlag.

Jenny Thor et Susanne Widén, de la Bonnier Group Agency, ont très tôt exprimé leur enthousiasme pour la diffusion mondiale de ce livre, et travailler avec elles a été un plaisir dès le premier instant.

Abbe Bonnier a été immédiatement pour moi l’éditeur de haut vol dont je garde le souvenir. Il a aussi eu le bon goût de m’attribuer Tina Rabén comme éditrice. Tina a tout de suite vu ce qu’il fallait faire. Elle m’a fait recomposer le livre, améliorer la dramaturgie, accentuer la vraisemblance et élever la qualité de l’ensemble et du détail. Je lui en suis profondément reconnaissant. Elle a été très clairvoyante.

Et enfin, de tout mon cœur, merci à mon épouse, Anne, qui malgré sa grande charge de travail, a jour après jour lu, discuté, objecté, loué, protesté, supporté, consolé et amélioré.