Désobéissant aux ordres de l’Électeur, chef de l’armée, le Prince de Hombourg lance intempestivement sa cavalerie et… gagne la bataille. Passant en cour martiale, il est condamné à mort. Sa fiancée intercède pour le sauver auprès de l’Électeur, son oncle qui, ému par ses larmes, place Hombourg devant un dilemme difficile à trancher : s’il juge que sa condamnation est injuste, il sera acquitté…
Kleist (1777-1811) a fait de sa pièce à la fois une œuvre d’imagination, un épanchement masqué de ses angoisses personnelles et une évocation historique s’ouvrant sur une leçon politique.
Jean Vilar, qui fut le premier à mettre en scène, en France, cette œuvre mystérieuse, l’a élevée, par la présence éblouissante de Gérard Philipe dans le rôle du Prince, à la hauteur d’un mythe héroïque.
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