L’individu a toujours lutté pour ne pas être absorbé par la tribu. Essaie et souvent tu seras seul et apeuré. Mais rien n’est trop cher pour acquérir le privilège d’être soi.
Les véritables chercheurs doivent être prêts à faire seuls une bonne partie de leur chemin. Il y a dans la vie des moments pour être grégaire – à l’école, à l’université, avec ses amis, en couple – et d’autres, pour tracer sa propre route dans la forêt des décisions.
Lorsque, solitaires, nous empruntons ces chemins vitaux, nous avons peur car nous sommes soudain totalement responsables de nos actes. Impossible d’accuser qui que ce soit si les choses tournent mal. Et pourtant, nous nous sentons plein de courage.
Certains voyageurs parlent de ce sentiment de force lorsqu’ils décident de se séparer du groupe. S’ils restent avec le groupe, leur volonté se dilue. On se sent maître de son destin lorsqu’on prend, en silence, ses propres décisions. Et soudain, on devient extraordinairement attentif à ce qui se passe autour de soi.
On peut ressentir de la peur, de temps en temps, mais la conscience de sa propre force vient compenser cette impression. Comme disait Nietzsche : « Peu de gens sont faits pour l’indépendance, c’est le privilège des puissants. »