« Il était seul et se retrouvait sans cesse face à lui-même. Alors il jouit de sa solitude et ne pensa qu’à de bonnes choses durant des heures entières. »
Il y a de plus en plus de célibataires et de personnes qui se sentent seules dans les centres urbains. Pour ne pas entendre la solitude, la télévision reste allumée toute la journée, l’Internet branché pendant de longues heures, ou on se livre à n’importe quelle autre activité pour dissimuler son propre silence.
Il existe pourtant une solitude créative, véritable source d’énergie positive. En se déconnectant du monde pendant quelques heures, on se connecte à sa source de savoir intérieur. C’est un pèlerinage vers soi-même qui effraie ceux qui ne l’ont jamais entrepris.
Habitués au bruit du monde, source de confusion, certains ont peur d’un tête-à-tête avec eux-mêmes. Pour l’éviter, ils recherchent n’importe quel moyen pour se « distraire ». Mais de quoi voulons-nous nous distraire ? De quoi devrions-nous avoir peur ?
Peut-être s’agit-il uniquement de ne pas penser, de remettre à plus tard les questions que l’on doit se poser. Toute transformation nous effraie. Et la solitude est justement la piste d’envol de tous les grands changements, la scène d’où nous nous équipons pour renaître à un nouveau voyage vital.