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Celui qui ne sait rien donner, n’éprouve rien non plus.

Lorsque nous donnons, nous prenons soudainement conscience de notre valeur. Il n’y a pas plus pauvre que celui qui ne donne rien car c’est en donnant que nous prouvons notre richesse.

Et il ne s’agit pas que de biens matériels.

La plus grande avarice, c’est celle du cœur. Ceux qui vont de par le monde sans partager leurs sentiments, sont prisonniers d’une cuirasse, comme Le Chevalier à l’amure rouillée du conte éponyme, qui ne sent plus rien.

Sur ce point, Alejandro Jodorowsky dit : « Ce que tu donnes, tu te le donnes. Ce que tu ne donnes pas, tu te l’enlèves. »

Il serait utile de modifier le niveau de nos échanges émotionnels avec le monde. Comme en économie, la prospérité est liée à la circulation des richesses. Freinées dans leur circulation, les richesses perdent de leur valeur et l’économie entre en récession. Il se passe la même chose pour les richesses du cœur.

Il est aussi important de savoir donner que de savoir recevoir. Seuls ceux qui sont capables de faire circuler l’amour dans les deux sens peuvent affirmer qu’ils sont riches émotionnellement.