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Tout idéalisme face à la nécessité est un mensonge.

« Soyons réalistes, demandons l’impossible » est un des slogans de Mai 68. Si l’on rapproche ce mot d’ordre d’une grande beauté esthétique à l’aphorisme cité ci-dessus, Nietzsche doit se retourner dans sa tombe.

Pour illustrer la triade optimiste/pessimiste/réaliste, la sagesse populaire rappelle que c’est un optimiste qui a inventé l’avion, qu’un pessimiste ne le prend jamais, et qu’un réaliste, une fois à bord, ne se sépare jamais de son parachute.

Il existe sans aucun doute des moments différents dans la vie pour adopter chacune des ces attitudes. Par exemple, face à un projet personnel, il faut au début faire preuve d’optimisme et d’ambition, puis de pessimisme lorsqu’il s’agit de prévoir les difficultés futures, et de réalisme pour faire, jour après jour, les efforts nécessaires afin de parvenir au but fixé.

Si nous revenons à l’énoncé de Nietzsche, être idéaliste est une bonne façon d’appréhender le monde sans s’abrutir ni renoncer trop vite à ses rêves. Cependant pour réaliser ces rêves, au pied du mur, c’est un bon sens pratique qui s’avère nécessaire.

Les rêves sont dessinés par l’architecte qui se cache en chacun de nous, mais pour les rendre réels, il faut réveiller le maçon qui sommeille en nous.