Comment consommer du gingembre ?
Vous pouvez faire infuser quelques rondelles de gingembre dans de l’eau chaude, avec une rondelle de citron bio, et boire cette infusion dans la journée ; elle est délicieuse chaude ou froide. Elle améliore la digestion, apaise les nausées et autres remontées acides.
Y a-t-il des modes de cuisson à privilégier pour les légumes ?
Les légumes regorgent de nutriments essentiels, mais fragiles, pour votre corps. Afin de les préserver au maximum, je vous recommande de privilégier des cuissons douces, c’est-à-dire ne montant pas trop en température : à la vapeur ou au wok pas trop chaud, par exemple. Évitez de les faire tremper dans l’eau, car lors de l’égouttage vous perdez une grande partie des minéraux qui ont migré dans l’eau de cuisson.
Que penser des fritures ?
Je vous invite à les limiter pour trois raisons : très grasses, elles vont demander beaucoup d’efforts à votre estomac pour être digérées et vous risquez d’en être incommodée ; très chaudes, elles vont dénaturer les aliments, c’est-à-dire abîmer une bonne partie des nutriments ; enfin, chauffer des huiles à trop forte température les transforme et aboutit à la production de composés toxiques.
Est-il nécessaire et indispensable de manger 3 ou 4 produits laitiers par jour ?
Non. Vous aller trouver du calcium dans de nombreux végétaux comme les brocolis, le chou, les haricots, les amandes, les graines de sésame et de tournesol, le lait de soja, le tofu. Sachez d’ailleurs que certes, les produits laitiers sont très riches en calcium, mais leur consommation n’est pas efficace pour avoir des os solides. En effet, les pays les plus gros consommateurs de produits laitiers sont aussi les pays où il y a le plus de fractures d’ostéoporose, alors que les Asiatiques, qui consomment très peu de produits laitiers, ne connaissent pas l’ostéoporose. D’autre part, les produits laitiers augmentent significativement les risques de déclencher de nombreux cancers (poumon, sein, ovaires, prostate, testicules).
Aujourd’hui les vaches laitières sont sélectionnées pour leur capacité à grossir très vite, elles produisent donc énormément de facteurs de croissance que vous retrouvez dans le lait. Ces facteurs de croissance activent la cancérogénèse. D’ailleurs, les nouveaux traitements contre le cancer sont des antifacteurs de croissance…
De plus, pour améliorer le rendement, les pratiques de traite ont changé. Avant, le veau était amené à sa mère pour téter. En cours de tétée, l’éleveur écartait le veau et trayait la vache, puis le veau retournait téter à satiété. La vache fournissait alors 2 à 5 litres de lait par jour. L’insémination était naturelle l’été, la mise bas avait lieu au printemps suivant et la traite uniquement du printemps à l’automne. Aujourd’hui, la traite a lieu pratiquement jusqu’à la fin de gestation, lorsque le taux d’hormones chez la vache est très élevé, et ces hormones nous les retrouvons dans nos yaourts…
Si vous aimez les produits laitiers et que vous les tolérez bien, vous pouvez en consommer au maximum une portion par jour (et surtout pas trois ou quatre comme il est couramment conseillé par les scientifiques travaillant pour l’industrie laitière !), en préférant les produits laitiers bio : ils contiennent moins d’hormones, de facteurs de croissance et de résidus de médicaments.
Puis-je continuer à consommer des fruits de mer, des crustacés et du poisson fumé ?
Oui. Cependant, étant enceinte vous devez prendre des précautions avec l’alimentation pour deux raisons essentielles : ne pas être victime d’intoxication alimentaire et ne pas contaminer votre bébé avec des polluants industriels. Avec quelques précautions, vous pouvez donc continuer à consommer ces aliments.
En priorité, pour ne pas être victime d’intoxication, vous devez vous assurer de la fraîcheur de ces produits qui sont sensibles au non-respect de la chaîne du froid. Si vous les consommez cuits, c’est le cas des moules, des coques, des crabes, des crevettes, des bulots, il n’y a aucun risque puisque la cuisson tue les germes (le germe de la listériose, principalement concerné, est tué à 56 °C).
Concernant les produits que vous consommez crus, il vous faut être très vigilante sur leur fraîcheur. Je vous conseille de les acheter chez un poissonnier que vous connaissez bien, de lui parler de votre grossesse, et de lui demander d’être particulièrement précautionneux sur la fraîcheur de ce qu’il vous sert. Si vous les consommez au restaurant, c’est la même chose : précisez que vous êtes enceinte et qu’il vous faut des produits bien frais.
Et enfin, les poissons fumés. Il existe deux techniques de fumage : à froid ou à chaud. À chaud la température à cœur du poisson est de 70 °C donc pas de problème. À froid, en revanche, il s’agit d’un produit cru. Donc la même règle s’applique, assurez-vous de la fraîcheur de votre poisson.
Concernant les polluants, là encore il y a deux cas de figure. Les poissons sauvages grandissent dans les océans qui sont plus ou moins pollués, notamment au mercure. Il faut donc limiter les grands prédateurs (le thon, la raie, la lotte) qui vivent longtemps et sont plus fortement contaminés. Les poissons de surface (la sardine, le maquereau, le saumon), quant à eux, seront moins contaminés.
En revanche, les poissons d’élevage, bien qu’ils grandissent dans de l’eau de mer, sont nourris artificiellement et, à l’achat, il ne nous est pas précisé ce qu’ils ont mangé… Personnellement, je fais toujours attention à ce critère quand j’achète mon poisson, en privilégiant un produit bio, ou au moins Label Rouge, s’il est d’élevage.
Je vous rappelle néanmoins que ces poissons dits gras sont très importants pendant votre grossesse car ils vous apportent des acides gras oméga-3 essentiels à la construction du cerveau de votre bébé, préviennent le risque de prématurité et contribuent à améliorer votre humeur.