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L’alcool

L’alcool passe le placenta et arrive donc dans le corps du fœtus. Au premier trimestre de grossesse il produit des malformations, essentiellement du système nerveux du bébé. Aux trimestres suivants, l’alcool n’est plus à l’origine de malformations mais d’un petit poids de naissance et d’accouchements prématurés. Il n’a pas été testé sur des femmes la dose maximale à ne pas dépasser ; il est donc recommandé de limiter le plus possible votre consommation d’alcool et surtout de ne pas en faire d’excès, même ponctuels. Des études chez l’animal concluent que l’équivalent d’un verre d’alcool quotidien induit déjà une altération du développement moteur et des capacités d’apprentissage du bébé.

Bonbons et chewing-gums « sans sucre »

La mention « sans sucre » signifie « sans sucre cariogène », c’est à dire donnant des caries, mais les sucres utilisés apportent tout de même des calories sous forme de glucides qui font monter votre glycémie, surtout si vous les consommez en dehors des repas. Et en plus ces sucres utilisés (type maltitol, sorbitol, etc.) sont des sucres très toxiques pour l’intestin qui s’en trouve déséquilibré ; vous sentez peut-être votre ventre qui gonfle ou qui ballonne après leur consommation. De plus, pour fabriquer un chewing-gum, les fabricants utilisent de la gomme base, un concentré de molécules chimiques non identifiées (les fabricants n’en dévoilent pas la composition !). Je suis sûre que votre intestin ne sait pas quoi en faire…

Aspartame et boisson light

Une étude italienne indépendante confirme de précédentes expériences démontrant que la consommation d’aspartame augmente les cancers à tout âge de la vie, et que cet effet est augmenté quand le fœtus a été exposé à l’aspartame.

D’autre part, les femmes consommant des boissons light pendant leur grossesse ont un risque deux fois plus élevé d’avoir un enfant qui aura des problèmes de surpoids.

Les plats préparés industriels

La fabrication de ces produits requiert des additifs tels que des colorants, des conservateurs, des exhausteurs de goût… qui sont très chimiques et qui vont abîmer votre équilibre intestinal, si important à la construction de l’immunité de votre bébé. De plus, ces plats sont souvent trop salés et riches en acides gras saturés déjà trop présents dans nos alimentations. Si vous n’avez pas l’habitude de cuisiner, cette grossesse est l’occasion de commencer à cuisiner maison. C’est meilleur pour la santé de votre famille, l’éveil au goût de votre enfant et même votre porte-monnaie. Commencez en douceur en essayant une nouvelle recette par semaine. Des chercheurs anglais ont découvert que les enfants les plus à risque de troubles d’hyperactivité avec déficit de l’attention avaient été exposés in utero à une alimentation riche en produits industriels, transformés, gras et sucrés. En France, ce trouble du comportement concerne 5 % des enfants d’âge scolaire.

Les phtalates (BBP)

Ce sont des produits chimiques interdits en Europe dans les jouets, les articles de puériculture et les vernis à ongle en raison de leur toxicité. Mais ces phtalates sont encore présents dans les machines de l’industrie agroalimentaire et peuvent contaminer les aliments par contact. Il est maintenant clairement établi que ces substances induisent une accumulation de graisses et programment les gènes pour qu’ils favorisent l’obésité.

D’autre part, les enfants exposés à un niveau élevé de phtalates pendant leur vie fœtale ont un QI inférieur à ceux qui y sont moins exposés. Enfin, les phtalates font partie de la liste des dix produits chimiques ayant un lien établi avec l’autisme et les troubles neurologiques.

Comment limiter votre exposition aux phtalates ? En supprimant les emballages plastiques en contact avec votre alimentation et en privilégiant les produits frais stockés dans du verre ou de l’Inox. Des tests chez 20 personnes ont démontrés qu’en seulement trois jours de suppression d’emballages plastiques les concentrations urinaires de phtalates baissaient de 60 %.

Les pesticides

La France est le premier utilisateur de pesticides de l’Union européenne et le quatrième dans le monde, et ce, malgré un plan gouvernemental visant à diminuer l’usage des pesticides de moitié dans l’agriculture entre 2008 et 2018. Le bilan est pour le moment assez mauvais puisque le recours à ces produits a augmenté de 5 % par an en moyenne entre 2009 et 2013, puis de 9 % par an entre 2012 et 2014…

Les pesticides sont conçus pour tuer ou tout du moins perturber le métabolisme d’un organisme vivant. Or les organismes vivants partagent des processus et mécanismes physiologiques partiellement communs. Les pesticides constituent donc un risque pour les organismes non ciblés par leur usage, et l’homme est évidemment concerné.

Quant à la femme enceinte, les études sur le sujet suggèrent une augmentation des fausses couches, des malformations congénitales, des leucémies et des tumeurs cérébrales chez leurs enfants. Ces pesticides sont responsables de retards physiques et mentaux chez les jeunes enfants ayant eu une exposition élevée à ces produits. Le risque d’avoir un enfant autiste est plus élevé chez les femmes enceintes vivant près d’espaces traités avec des pesticides. Il suffit de sept jours d’alimentation bio pour diminuer les pesticides dans le corps des enfants (mesure des résidus dans leurs urines). En effet, l’agriculture biologique n’utilise pas ces molécules toxiques pour les êtres vivants.

Des analyses comparatives entre la pomme, la poire, le raisin et la fraise bio et conventionnelles révèlent qu’on ne trouve que très rarement des résidus de pesticides dans ces fruits bio (et pas plus de cinq molécules sur lesquelles il n’y a pas d’alerte particulière quant à leur toxicité pour l’homme). En revanche, dans les fruits non bio, il peut être retrouvé plus de dix molécules, dont des perturbateurs endocriniens, des cancérogènes, des mutagènes ou des reprotoxiques.

Autre expérience : pour une pomme présentant neuf molécules de pesticides différentes, après un lavage de dix secondes, en frottant, il en reste huit. Après épluchage, il en reste encore six.

Il semble essentiel de profiter de votre grossesse pour vous intéresser aux circuits de commercialisation des produits issus de l’agriculture biologique autour de chez vous.

La caféine

Actuellement l’OMS recommande aux femmes enceintes de ne pas dépasser 300 mg de caféine (2 cafés) par jour. Si vous pouvez limiter encore davantage votre consommation cela serait mieux. En effet, la caféine diminue le poids de naissance de votre enfant. Attention, vous trouvez aussi de la caféine dans le thé, les sodas et même certains compléments alimentaires !

Définitions

Perturbateur endocrinien : désigne toute molécule ayant des propriétés proches d’une hormone (messager de l’organisme venant stimuler ou ralentir le métabolisme) et étant à l’origine d’anomalies physiologiques plus ou moins discrètes, ainsi que d’anomalies de reproduction, en modifiant notre équilibre hormonal. Ces perturbateurs endocriniens ont des effets indésirables sur la croissance, le développement, le comportement, l’humeur, le fonctionnement énergétique, le sommeil, la circulation sanguine et la fonction reproductrice.

Cancérogène : facteur provoquant, aggravant ou sensibilisant l’apparition d’un cancer. Il peut s’agir d’un produit chimique, d’une exposition professionnelle ou de facteurs de risques liés au mode de vie.

Mutagène : se dit d’un agent qui change notre ADN. Il s’agit en général de composés chimiques ou de radiations. C’est la première étape vers la cancérisation.

Reprotoxique : terme regroupant tous les phénomènes toxiques pour la reproduction qui entraînent soit la stérilité, soit la malformation du fœtus.