Pour éviter d’alourdir le texte du Namthar, nous avons fait le choix de traduire le plus souvent possible des mots qui transmettent pourtant dans la langue originale des idées plus vastes que le terme français. Un glossaire répertorie en fin d’ouvrage le vocabulaire sanskrit et tibétain qui intervient malgré tout et en donne des définitions détaillées. Quand ces mots originaux apparaissent dans le cours du texte comme des mots français, avec le s du pluriel par exemple, c’est que leur sens nous semble avoir été suffisamment défini. Ils sont aussi orthographiés de façon que le lecteur puisse phonétiquement les prononcer. Le lecteur peut se reporter quand il le veut au glossaire, puisque celui-ci fournit également des notes qui explicitent les principaux points de la pensée bouddhique. Il faut dire et redire que le texte original est d’une parfaite fluidité, d’un style net et rude, pareil à un diamant, un silex, une flèche, et qu’il nous a semblé inutile d’étouffer sa traduction sous un appareil excessif de périphrases et de notes.
Par conviction, la traductrice a fait le choix d’offrir une introduction et une version littéraires d’une œuvre potentiellement libératrice, avec la certitude qu’une lecture interrompue sans cesse par des commentaires n’aurait guère eu de chances d’atteindre son but.
M.-J.L.