Moi ça m’a traumatisée, j’ai eu beaucoup de mal, au début de ma vie sexuelle, à cause de ça parce que je ne suis pas du tout faite comme elles. Je me disais : « Quelqu’un va me faire une remarque, je vais être mal. » Personne ne m’a jamais fait de remarque, parce que les gens savent ce que c’est que la réalité, mais je pense que j’ai arrêté de complexer il y a seulement sept ou huit mois.
Je me souviens de ma première visite chez le gynéco, je me disais : « Elle va me dire un truc, elle va me faire une remarque, c’est obligé », et j’hésitais à lui demander, je n’osais pas, je devais avoir quatorze ans, on ne peut pas demander à une femme qu’on ne connaît pas : « Excusez-moi, est-ce que je suis normalement faite ? » Ce n’est pas un truc avec lequel j’étais à l’aise, donc je me disais : « Oui, elle ne me dit rien de spécial, le truc se passe, routinier, voilà. » Je me rhabille et je me dis : « Elle ne m’a rien dit, est-ce que ça voudrait dire que je suis normale ? » Et c’est à partir de là que j’ai commencé à me dire : « Mais peut-être que tu complexes pour rien. »
Déjà, c’est pas une pêche, c’est pas un truc lisse avec juste une fente, et de toutes mes copines que j’ai pu avoir l’occasion de voir nues, même les filles avec qui j’ai eu l’occasion de faire des choses entre adultes consentants, elles étaient pas comme ça. Je crois que je n’ai jamais rencontré une fille qui était faite comme ça. Mais au début, quand tu vois que t’es pas… bah, que toi, en gros, ben ça dépasse, quoi, pour dire les choses clairement, quand tu vois que ça dépasse, tu te dis : « Elles, elles ne sont pas comme ça, mais pourquoi ? » Du coup, dès que j’avais l’occasion de regarder mes copines nues, j’essayais de voir, je me disais : « Peut-être qu’elles sont comme ça ? Mais qu’est-ce que je vais faire si je suis toute seule ? » Je pense qu’on ne se rend plus vraiment compte de comment on est vraiment les uns les autres, c’est-à-dire qu’on s’en rend compte au moment où on le fait, mais quand on imagine une femme nue, on imagine qu’elle a un sexe en forme de pêche, et quand on imagine un homme nu, on imagine qu’il a un braquemart pas possible, quoi. Ben voilà, il y a des femmes qui ont le sexe en forme de pêche, il y a des femmes qui ont le sexe en forme de fleur, c’est chacun son truc, c’est pas plus ou moins beau. C’est sûr qu’en un sens ça fait plus aseptisé, ça dépasse pas, c’est bien lisse, allez hop (elle frappe des mains), c’est fait ! En même temps, on ne va pas se faire faire de la chirurgie esthétique. Le monde est fou ! Laissez nos pénis et nos vagins tranquilles à la fin ! Il n’y a pas de raison de se dire : « Oui, je vais me faire faire une labioplastie pour plaire aux hommes. » Bah non, ben désolée, ben non. Si la personne est amoureuse de toi, il n’y a aucune raison d’avoir peur qu’elle te dise quelque chose, mais ça je m’en suis rendu compte assez tard.
Je me souviens, j’avais entendu un garçon, on devait être à la piscine, qui disait : « Ah mais moi, une fille avec les lèvres qui dépassent, mais jamais, ça me fait vomir ! » Moi je me suis dit : « Bien, d’accord, je n’aurai jamais de vie sexuelle. » Et finalement si, j’en ai une, et je n’ai jamais eu de problème. Si j’étais productrice de porno, je mettrais dedans des vraies femmes de la vraie vie, avec des vrais sexes, et pas des fleshlights ! Pardon, c’est horrible de dire ça, mais voilà.
* * *
En tout, des vraies relations, j’ai dû en avoir trois. Ma première avec une fille. Ma deuxième l’an dernier, qui a duré plus de cinq mois, quelque chose comme ça. Et celle de cette année, que je considère comme la seule vraie vraie relation vraie. C’était la première fois que j’étais vraiment avec quelqu’un au sens où, quand on allait en soirée, il disait : « C’est ma copine. » La première fois que la personne dit ça, tu fais : « Oui, c’est moi ! je suis là ! je suis sa copine ! oh, on est ensemble ! » C’est une espèce d’excitation un peu hystérique, limite tu te dis : « Oh là là, ça y est, on est en couple ! » En gros, ça veut dire : il n’a pas honte de dire aux autres : « Bah voilà, c’est ma copine, je vous la présente et j’assume le fait que j’aime être avec elle », etc. Pour moi, c’était énorme, parce que personne n’avait jamais fait ça avec moi, et je fais peu ça aussi. J’avais l’impression que ça voulait dire beaucoup, ça voulait dire : « Voilà, je suis fier d’avoir réussi à “pécho” quelqu’un comme toi. » Et la première fois que quelqu’un te dit « je t’aime », alors ça…
Hum… Ça devait faire deux mois qu’on était ensemble et bon, moi, je prenais vraiment mon temps, je me disais : « Peut-être, peut-être pas, je ne sais pas, j’hésite… » Je ne sais plus si on venait ou si on allait traverser le pont aux Fleurs, qui est mon pont préféré dans Paris (le sien également), et moi, je voulais lui demander un truc qui n’avait rien à voir, par rapport à une de ses amies ou je ne sais plus quoi, et on marchait dans la rue, on était vers l’île Saint-Louis et il y avait une statue, c’était la nuit, il y avait des arbres, le sol était mouillé, il avait plu juste avant, et à un moment donné je lui dis : « Est-ce que je peux te poser une question ? », et il me dit : « Bah oui, évidemment », et il me pousse un peu contre le socle de la statue, et je commence à ouvrir la bouche pour poser ma question, et il me fait : « Est-ce que je t’aime ? Oui. » Et là… Du coup, la question m’est totalement sortie de l’esprit, je ne savais plus du tout où j’en étais… et le truc c’est que je me suis dit : « C’est peut-être pas une bonne idée de lui dire maintenant que je l’aime, parce que… » J’ai dû dire un truc bateau, du style « ah moi aussi », ou « ahh ». Parce que moi, j’en étais pas sûre et je voulais attendre d’en être absolument certaine pour le lui dire, et donc je le lui ai dit peu après. Et voilà, il m’a dit ça comme ça, et… ah, je ne savais plus où me mettre ! J’étais horriblement heureuse, quoi. J’étais complètement hors du monde, je ne me projetais plus dans rien, quoi. C’est peut-être l’une des rares fois dans ma vie où j’ai vraiment vécu l’instant. Où je ne pensais plus au passé, au futur, à quoi que ce soit, mais à ce moment, au fait que j’étais avec lui, qu’il m’aimait. C’est peut-être l’un des moments les plus impressionnants de ma vie. Impressionnant, ouais, c’est vraiment le mot. C’est-à-dire : « Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Mais comment ? Où suis-je ? Qui suis-je ? Qui es-tu ? Qui êtes-vous ? Que faisons-nous là ? »
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Ça m’est arrivé qu’on me force, d’être forcée, oui. Je venais d’arriver à Paris, j’étais folle, jeune et insouciante. Et j’ai bu, trop. Et ce garçon était très gentil avec moi. Et il m’a dit : « Si tu veux, je te raccompagne chez toi. » Et j’ai dit : « Bah oui, bien sûr, c’est gentil. » Il m’a raccompagnée, etc., il est monté. Au début, j’étais partante pour, quoi. Mais au moment où il a commencé à me toucher, je me suis dit : « Non, ça va pas le faire, ça va pas être possible. » Et il a continué. Je n’ai pas de souvenirs très clairs de ça, mais il me semble que j’ai quand même dit « non » à un moment, je n’ai pas dû le dire de manière particulièrement autoritaire ni particulièrement charismatique, mais j’ai dû le dire, j’ai dû dire : « Non, j’ai pas envie, s’il te plaît, je suis désolée, j’ai pas envie, quoi. » Et il a continué, et j’ai… voilà.
Le pire moment, c’est quand tu arrêtes de lutter parce que tu te dis que, de toute façon, plus tu vas lutter, plus il va te faire mal, donc ça ne sert à rien. Et ça, c’est dur.
J’avais dix-sept ans. J’avais passé une très bonne soirée jusque-là. Après, tout le monde dit : « Ah, mais tu devrais porter plainte », mais non, tu peux pas, non, c’est pas un truc que tu peux faire. Surtout moi, parce que j’ai commencé par me dire : « Si t’avais pas… si t’avais pas bu, si tu t’étais pas habillée comme ça, si tu l’avais pas laissé te raccompagner, si t’avais pris un taxi au lieu de faire n’importe quoi, ça ne te serait pas arrivé. » Tu commences par culpabiliser. Puis tu te dis : « Mais attends, c’est quand même pas… » Et pendant longtemps je me suis dit que j’avais imaginé qu’en fait j’étais d’accord et tout ça, j’ai mis longtemps à accepter que ça me soit arrivé à moi, je me disais : « Non, pas à moi, pas à moi, ça peut pas m’arriver, ça arrive aux autres, ça. Je suis pas une fille qui se laisse faire comme ça. » En fin de compte, bien sûr que si, ça peut arriver à tout le monde, c’est ça que les gens ne comprennent pas. Parce qu’il me plaisait, hein. Il était mignon. Sauf que quand tu dis « non », tu dis « non », il n’y a pas à se poser la question, même si tu es d’abord d’accord. Tout le monde a le droit de changer d’avis. C’est pas parce que tu as dit « oui » d’abord que tu es forcée ensuite de continuer. Par exemple, ça peut arriver de commencer à manger un plat et de se dire : « Finalement non, je vais pas le finir », et bah voilà, c’est pareil. Ce qui est dur, surtout, c’est de se dire qu’en fin de compte, en gros, on ne m’a pas demandé mon avis. En fin de compte, j’étais pas importante dans l’histoire, ça aurait pu être n’importe qui d’autre. Moi, ce que j’ai fait, c’est que j’ai oublié, je ne m’en souviens presque plus maintenant. Je n’ai pas occulté, mais j’ai un peu laissé faire, quoi. Je me suis dit : « Fais autre chose, construis tes trucs par-dessus, construis d’autres souvenirs, oublie. » Et c’est pour ça que tu ne peux pas porter plainte, parce que, quand tu portes plainte, ça veut dire que tu reconnais que ça t’est arrivé, et moi je n’ai jamais vraiment reconnu officiellement que ça m’était arrivé. Quand j’en parle, je n’utilise pas le mot « viol », alors que c’est ce que c’était, mais je n’utilise pas ce mot, je dis : « Oui, bah, on m’a forcée quoi », mais je n’ai pas envie d’y repenser. Après, bon, je me dis que malheureusement c’est arrivé à plein d’autres femmes, j’ai peut-être mieux réagi que certaines d’entre elles qui, au fond, restent probablement traumatisées, moi je n’ai pas fait ça, je ne suis pas restée bloquée là-dessus, je me suis dit : « Pour m’en sortir, je vais faire à nouveau la fête, je vais coucher avec d’autres gens et ça se passera pas comme ça », et ça ne s’est plus jamais passé comme ça, parce qu’ensuite j’ai toujours été très claire. Il m’est arrivé de plus avoir envie, mais je ne suis jamais retombée sur un mec comme ça.
Ça veut dire un mec qui n’en a rien à foutre de ce que tu veux ou de ce que tu ne veux pas. Qui est tellement centré sur lui-même, qui a tellement envie d’insérer son pénis dans un vagin et de faire des va-et-vient jusqu’à ce qu’il jouisse, peu importe le vagin et peu importe si le vagin est d’accord. C’est un homme qui te considère comme un objet sexuel. Un endroit où se vider. Parce que c’est rien d’autre.
Ouais, ouais. Toi tu restes là, tu fais : « OK, qu’est-ce que je fais maintenant ? Je vais commencer par dormir, essayer. » Parce qu’en général, la nuit, les pharmacies ne sont pas ouvertes. Le lendemain, tu te réveilles, tu te rappelles, tu te dis : « Ah oui, j’oubliais. » Bon, eh ben c’est parti, alors ! Voilà, tu vas acheter la pilule du lendemain, la pharmacienne te regarde l’air de dire : « Bah alors, il faut faire attention quand même, il faut se protéger », et toi t’es là, genre : « Oui, mais si j’avais pu, je l’aurais fait. »
Mais j’ai mis un an, à peu près, avant d’aller faire le test pour le sida, parce que je ne voulais pas, je ne voulais pas. Je me disais : « Mais non, t’inquiète pas. » Et puis il y avait des pics d’angoisse, je me disais : « Imagine que tu l’as, il faut peut-être que tu le saches, que tu te soignes ; plus tu te soigneras vite, mieux ce sera. » Et j’ai rien eu, mais rien ! Le mec, il me fait : « Vous n’avez rien, parfait. » Très bien. Et à partir de ce moment, je me suis dit : « C’est bon, maintenant je peux vraiment arrêter de penser à ça et passer à autre chose. »
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Quand on se fait plaquer, des mois après on y pense encore. On se dit : « Mais qu’est-ce que j’ai fait ? qu’est-ce que j’ai pu faire pour que… Mais il faut que je le récupère, il faut que je fasse quelque chose. » Surtout quand on est amoureux. Quand on est amoureux, ah, c’est terrible… Même sans être jaloux ou jalouse, il y a toujours un moment où on a peur que l’autre s’en aille, parce qu’on est amoureux, donc on a atrocement peur que l’autre parte, que l’autre ne s’intéresse plus à nous, et quand ça arrive, effectivement… Bon, déjà, on commence par penser que c’est de notre faute, alors que pas forcément. Les gens qui me disent : « Ah, j’aimerais trop être amoureuse comme toi », j’ai envie de leur dire : « Mais non, fuyez, pauvres fous ! » Il n’y a pas pire que d’être amoureux. Quand on est avec la personne, ça fait tellement mal qu’on a tout le temps peur. Ça n’empêche pas de profiter, mais il y a toujours un sentiment de peur derrière. « Eh, mais si ça se trouve, bientôt il en aura marre de toi, bientôt elle va partir ! » Et tu te dis : « Mais c’est pas possible, non mais pourquoi ? » J’ai cru être amoureuse avant, mais quand j’ai compris que j’étais amoureuse de lui, je me suis dit : « OK, ça n’avait rien à voir. » En termes d’intensité, de souffrance – mais souffrance, c’est un peu agaçant comme mot, parce que la souffrance, ça n’est pas forcément négatif, on peut bien aimer souffrir. Moi, quand je ne le voyais pas et qu’il me manquait et que je souffrais, je me disais : « Ah oui, c’est trop bien. Ah, il me manque, oh là là, oh oui ! » Maintenant que je ne suis plus avec lui, je me dis : « Mais qu’est-ce que je faisais de ma vie avant de le rencontrer, qu’est-ce que je faisais ? » Avant de le rencontrer, je n’avais pas de problèmes ! Je ne m’ennuyais jamais ! Je suis fille unique et donc je suis habituée à me divertir toute seule, je m’embarque facilement dans des rêveries qui font que je ne m’ennuie jamais. En fin de compte, disons que ouais, je faisais beaucoup beaucoup de choses avec lui, et finalement, quand la personne n’est plus là, ben t’as juste l’impression que ta vie est vide, que t’as plus rien à faire sur cette terre (pas dans le sens « je vais me jeter dans la Seine », mais dans le sens « qu’est-ce que je fous là »). J’apporte plus rien à personne. Je m’ennuie parce que je n’ai plus rien à faire. J’avais envie de le voir tout le temps (bon, j’ai encore envie de le voir tout le temps…). On ne peut pas forcer les gens à nous aimer.
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J’aime bien les gens androgynes, mais honnêtement, ce qui va m’attirer chez une fille, c’est que ce soit une vraie fille (ah c’est terrible de dire ça, mon Dieu je me déteste), une fille féminine. Je dis ça mais c’est un peu stupide, parce que les deux premières filles avec qui j’ai couché avaient une planche à pain à la place de la poitrine, mais la dernière c’était pas mal, elle avait une poitrine assez généreuse et ça c’est cool. Je pense que tout le monde aime les seins, c’est génial les seins, c’est la meilleure chose au monde après le bacon ! C’est beau, c’est doux, c’est rond, c’est confortable… et ça, c’est un truc qui manque aux mecs, dommage. Bon, ils ont d’autres trucs qui sont bien aussi, ils ont un grand dos, c’est bien un grand dos.
Tu les touches, tu te frottes, tu fais : « Oh c’est bien », j’aime bien les seins. Tu mords, tout ça, ce que tu fais avec le reste du corps, sauf qu’avec des seins, c’est mieux. Je conseille à tout le monde d’essayer, mais bon, après… (Rires.) Vous qui hésitez encore, essayez, c’est vraiment une expérience !
Une fille rencontrée à Montmartre. J’étais allée boire un verre avec un ami et j’arrive dans ce bar, et c’était la serveuse, et elle était très jolie, et elle avait un accent absolument génial de l’Est. Avec mon ami, on commence à lui parler parce qu’elle était sympa, et elle me dit : « Oui, je viens de Pologne » et tout ça, alors moi (elle tape dans ses mains) j’enchaîne sur mes origines polonaises. On a commencé à vraiment sympathiser, elle m’a donné son numéro et, plus tard, je lui ai envoyé des messages en disant : « Écoute, si tu veux, je t’héberge, y’a pas de soucis » (je savais qu’elle avait des problèmes d’hébergement), et elle faisait : « Oh mais t’es trop gentille avec moi » et tout… C’était pas intéressé, hein ! Si elle était venue et qu’elle avait dit « non », je n’aurais pas insisté, j’aurais dit : « OK, pas de problème. » Et une fois, elle m’envoie un message en me disant : « Je suis désolée, je ne sais pas où dormir cette nuit, est-ce que ça te dérange de m’héberger ? » Je réponds : « Bien sûr que non, aucun problème », et voilà, elle est arrivée. Au début, je ne savais pas quoi lui dire, je lui ai fait du thé, on a commencé à parler, tout ça. Et au bout d’un moment… Autant je laisse plutôt les garçons faire, autant, avec les filles, je suis plutôt entreprenante, parce que, déjà, c’est pas souvent qu’une fille accepte. Ce qui fait que je me suis dit : « Bon, vas-y, c’est le moment, essaye, au pire tu verras bien. » Donc je me penche vers elle et je l’embrasse, et voilà, et c’est comme ça que… Et elle avait des seins, et c’était bien, c’était très bien.
Je n’ai pas senti ! Elle me disait : « T’es mon ange gardien. » Je n’étais pas sûre, mais je me disais que je pouvais essayer, je verrais bien et ça serait bien. Bon, je pense que je m’attendais à me prendre une baffe quand nos visages se sont rapprochés, je m’attendais à ce qu’elle m’en mette une, comme souvent d’ailleurs. (Rires.)