Non, on ne le dit pas. Lui n’est pas très démonstration, sentiments, tout ça, et je crois qu’il aime pas trop. Mais ça ne me pose pas de problème. À une époque ça m’embêtait un peu, j’avais l’impression que je ne comptais pas assez, que s’il ne me le disait pas ça voulait dire plein de choses. Et puis je me suis dit que c’était pas forcément la peine de mettre des mots. Donc ça ne me gêne plus. Je pense vraiment que c’est une question d’évolution de la relation. Au début elle n’était pas faite pour être ça, et au final c’est devenu un peu ça. Du coup, on ne sait pas… Et puis je pense qu’il n’est pas non plus très sûr de lui, il ne voudrait pas dire quelque chose qu’il pourrait regretter après. J’ai toujours eu l’impression, et il l’a toujours dit, qu’il était un insatisfait. Je pense qu’il est à la recherche – pas de mieux, parce qu’il n’est pas du style à aller… il me respecte quand même, hein ! –, mais il avait peut-être, au début en tout cas, un idéal de relation et c’est peut-être pour ça qu’on s’est pas dit les choses, parce que du coup il pensait que, de toute façon, c’était pas forcément… Je m’embrouille un peu. Je n’arrive pas à expliquer, pourquoi on… En plus, je dis que c’est lui parce que… (rires) parce que moi, ça n’est pas que je fasse en fonction, mais j’ai peur de dire des choses qui ne lui plairaient pas. En même temps, je ne me restreins pas, je ne me dis pas : « Ah, j’aimerais trop le lui dire maintenant. » En fait non, ça ne m’est jamais arrivé, tout simplement. Peut-être qu’il n’y a pas eu de moment où il fallait le dire, et du coup, maintenant, ce serait un peu bizarre. Au milieu de nulle part, comme ça.
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Humm non, pas toujours. Je sais qu’il ne l’a pas été. (Rires.) Une fois, c’est pour ça que ça s’est terminé, il me semble. Je crois qu’il avait pété un plomb (rires). Il n’y avait aucune raison valable, juste il a couché avec une autre fille, comme ça. Je n’étais pas très contente. (Rires.) J’étais très vexée, j’étais blessée surtout. Et du coup ça s’est terminé. Après, on a été séparés pendant assez longtemps, cinq mois, et pendant ce temps-là il a eu d’autres copines, deux ou trois je crois. Et en même temps il me voyait quand même (rires), mais moi je ne savais pas qu’il avait d’autres copines. Bref. Donc, au final, s’il est revenu vers moi, c’est parce qu’il se disait que c’était pas aussi bien avec les autres qu’avec moi. (Rires.)
Oui, j’en ai eu deux. (Rires.) Un avec qui j’ai couché, c’était catastrophique, j’ai regretté tout de suite après, je me suis dit que ça ne servait à rien, enfin que c’était ridicule. C’était il y a un an, au moment de Noël. Une période où on n’était plus vraiment ensemble encore une fois, et pourtant on était restés en contact, on continuait à s’envoyer des textos, à se dire un peu ce qu’on faisait, on s’appelait, tout ça. Moi, ça me faisait beaucoup souffrir, je me disais que c’était trop facile, il continuait à avoir des contacts avec moi comme il l’entendait et moi je devais être d’accord avec ça et continuer à lui parler comme si on était copains, alors que, enfin, c’est pas possible, quoi. Et ce jour-là, je sais pas, je me suis dit : « J’ai pas envie d’attendre ce soir qu’il m’envoie un texto, donc je vais faire autre chose de ma soirée, je vais m’occuper, je vais essayer de penser à autre chose. » Je me suis retrouvée chez un garçon que j’avais rencontré au lycée, on a passé une bonne soirée, on a discuté, on a regardé un dessin animé (rires). Et puis on s’est couchés, et puis après… Enfin je sais pas, ça n’était pas naturel, c’était programmé, quoi. Du coup, vu que c’était programmé, je n’ai pas du tout réussi à penser à autre chose. Bon, en fait, je regardais quand même toujours mon portable pour voir si j’avais pas reçu un message (rires). En même temps, je pense que le gars l’a su, parce qu’il ne m’a pas recontactée. Il a dû se douter que ça ne s’était pas très bien passé et que je ne reviendrais pas, que j’avais pas envie de revenir.
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C’était un de mes copains, au lycée, mais je crois que ça n’a dû se faire qu’une fois parce que ça m’avait un peu rebutée. J’aimais pas trop. Je ne sais pas, j’avais dû toucher un peu comme ça, et puis j’avais commencé à faire un truc, et puis je me disais : « Non, je suis sûre que je le fais pas bien, et que c’est pas… » Oui c’est ça, je me suis dit que c’était un peu bizarre comme système, comme mécanique, et du coup j’ai arrêté de le faire. Pourtant, c’est pas faute de beaucoup en discuter avec les copines quand on est au lycée, on parle pratiquement que de ça, en fait. Mais c’est tellement théorique tout ça, et quand on se retrouve face à un truc comme ça, on ne sait pas trop quoi faire. Moi, ça m’aurait plu que les garçons prennent ma main et me disent comment faire. Je pense que j’aurais été plus à l’aise. Quand on commence à faire quelque chose, l’autre doit sentir qu’on est perdue. On a envie qu’il nous aide, quoi, c’est pas grave. (Rires.) Ben, on m’a pas aidée, hein ! (Rires.)
Ce devait être celui de mon copain, parce que les autres, je les voyais pas. Je mettais ma main dessus, mais je ne voyais pas, on ne se déshabillait pas vraiment. Et j’étais impressionnée (rires). Je sais pas, je crois que j’ai juste trouvé ça un peu bizarre, parce qu’effectivement on a une image en tête, on s’attend à quelque chose, et en fait c’est pas du tout ça. C’est de la peau. Dans l’imaginaire, c’est plus lisse, c’est plus propre, ou plutôt c’est moins quelque chose de tout… On ne se rend pas compte, on n’a pas l’impression que ça va être imposant quand on voit le jean d’un garçon. Ça ne se voit pas à travers, donc on n’a pas du tout l’impression qu’il y a vraiment un truc là-dessous. Du coup, après, hihihi, on se dit : « Putain, c’est bizarre quand même, il y a tout ça ! » En fait c’est ça : il y a tout ça, quoi ! Il y a ce gros machin, là, qui pend, et puis il y a les trucs derrière… Ça prend de la place quelque part même si on ne le voit pas (rires). C’est en ça que c’est imposant : on ne s’attend pas à ce qu’il y ait autant de choses, que ça prenne autant de place dans l’entrejambe – par rapport aux filles, en tout cas. (Rires.)
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Ça dépend des fois. Des fois, c’est quand on est devant la télé. Enfin, c’est pas la télé, c’est un vidéoprojecteur. Ça commence toujours par les préliminaires – toujours. Mais du coup c’est chouette, parce que ce sont des préliminaires qui sont bien (rires). Et ça dure pas mal de temps parce qu’on aime bien, parce que c’est cool. Et puis après, eh ben après, ça dépend de l’humeur (rires). C’est autant en missionnaire qu’une sorte de… j’ai envie d’appeler ça « la cuillère », le truc là, quand on est allongés l’un contre l’autre, qu’il est derrière moi. C’est autant l’un que l’autre, c’est ce qu’on fait le plus souvent. Il y a aussi des fois où je suis au-dessus, mais c’est plus rare, parce que je ne suis pas très… entreprenante (rires). En fait, je me lâche pendant, mais quand il faut démarrer la chose, c’est un peu plus compliqué. Ça peut être moi qui prends l’initiative, mais je sais qu’au moment de l’acte, c’est rarement moi qui prends les devants. Je suis un peu moins… je suis pas très… je suis pas… (Rires.) J’aime bien quand c’est lui qui le fait, c’est pour ça que (rires) je ne me bats pas pour essayer d’avoir le dessus.
Ben on se tripote, quoi (rires). Qu’est-ce qu’on fait ? On fait plein de trucs. Très souvent on s’attouche vraiment, lui il me stimule au niveau de mon minou (rire), et il y a très rarement pénétration avec les doigts. Ça arrive, mais vraiment quand ça dure longtemps, comme ça il commence déjà à me stimuler à l’intérieur du vagin pour que j’attende bien qu’il vienne, et puis je suis bien dans l’attente de frustration, j’ai vraiment envie. Et moi je le masturbe, mais pas trop. J’aime pas trop ça, je préfère mettre sur ma bouche. Je sais pas, je trouve ça mieux. J’aime bien jouer avec ma bouche et son sexe, j’aime bien. Donc, on fait ça aussi, et puis après, à un moment donné, c’est bon, on en a marre (rires). Enfin, c’est souvent moi qui en ai marre avant.
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Oui. Mais je crois qu’apparemment lui… il me dit qu’il a tout le temps envie et il attend que moi j’aie aussi envie pour qu’on fasse l’amour, mais sinon… En fait, c’est trop marrant parce que moi, dans ma tête, j’ai vraiment l’impression que c’est selon un rythme, je sais quand ça fait trois jours à peu près qu’on n’a pas eu de relation sexuelle, et du coup ça me trotte un peu, et du coup j’y pense, et du coup je vais avoir envie parce que je sais… enfin, c’est un peu bizarre, parce qu’au final, quand on dort toutes les nuits ensemble pendant quatre jours d’affilée, on ne va pas le faire non plus toute la nuit à chaque fois. Sinon, ça fait un peu longtemps. (Rires.) C’est pas comme quand on se voyait deux fois par semaine, forcément, vu qu’on se voyait que ces deux fois-là, bah on le faisait automatiquement. Là, ça n’est pas toujours le cas, et puis ça dépend aussi de comment s’est passée la journée, si on est fatigués ou pas, etc. Des fois on n’y pense pas, tout simplement. J’ai l’impression d’être une vieille quand je dis ça. Des fois on va se coucher, et on n’y pense pas. (Rires.)
Je ne sais pas si je suis la seule à faire ça, mais c’est vrai que je pense que mon corps le ressent, parce que je me dis : « Mais attends, mais là ça fait combien de temps ? » Bah ouais, ça fait trois jours, c’est pour ça et je m’en rends compte, je le sais. Donc, à mon avis, c’est mon corps, il doit savoir, il doit y avoir une horloge sexuelle à l’intérieur qui lui dit : « Là c’est bon, hein, faut que ce soit ce soir ou demain à la limite, mais après tu vas être d’une humeur exécrable, ça va pas être possible, donc il faut faire quelque chose. » Deux jours avant, je n’y pensais pas trop. Quand je manque de sexe, je deviens chiante. Je ne suis pas très sympa. En fait, je suis de mauvaise humeur avec mon copain parce qu’inconsciemment c’est un peu de sa faute. (Rires.)
Ah si, je pense qu’il est toujours prêt, hein, ça reste un homme ! (Rires.) Je rigole, c’est pas vrai, j’ai pas le droit de dire ça. En fait, j’ai jamais eu aucun problème pour l’exciter, c’est en ce sens-là aussi qu’il est toujours prêt. C’est bizarre d’ailleurs, dans tous les magazines on lit que oui, c’est normal que les hommes, des fois, ils aient un coup de mou, alors que moi jamais, hein. Non, il est toujours prêt, je pense.