Dans vingt ou trente ans, à moins qu'il n'en faille encore cinquante, on s'étonnera des efforts ingénieux, trop ingénieux, multipliés depuis un siècle pour tirer du sacrifice de l'October Equus un argument majeur en faveur de l'interprétation du Mars primitif en dieu ou « Spirit » donneur de fécondité. Dans La religion romaine archaïque, 1966, p. 218-225 (avec des compléments, seconde édition, 1974, p. 227-235), j'ai réagi sur tout le front du problème, mais il faut être vigilant : l'adversaire a récemment ranimé le débat sur un point important, avec le renfort d'une arme nouvelle ; sur un autre, c'est moi qui prétends être en état de récupérer une position que j'avais abandonnée à la légère ; sur un troisième, j'espère fortifier contre l'adversaire un ouvrage avancé, d'ailleurs secondaire, qui lui a déjà été enlevé. Ces images militaires ne sont pas déplacées dans une discussion qui a pris parfois des formes étonnamment vives. Mais que le lecteur se rassure : tout se réduira ici à une guerre en dentelle.
Les deux premières questions concernent la queue sectionnée du Cheval d'Octobre, ou plutôt le sang que cette queue, si le rituel réussit, laisse encore dégoutter sur le foyer de la Maison du Roi. La troisième concerne la guirlande de pains dont est garnie, à un moment des rites que nous ne connaissons pas, la tête de l'animal sacrifié. Une quatrième, à partir de données pittoresques, traite d'une question de méthode.