de pressantes lettres de recommandation pour les agentsprincipaux de la Compagnie de la baie d’Hudson. Or,précisément, une expédition devait se rendreprochainement aux limites septentrionales du continentafin d’y créer une factorerie nouvelle. C’était uneoccasion dont il fallait profiter. Thomas Black partitdonc, traversa l’Atlantique, débarqua à New-York,gagna à travers les lacs l’établissement de la rivièreRouge, puis de fort en fort, emporté par un traîneaurapide, sous la conduite d’un courrier de la Compagnie,malgré l’hiver, malgré le froid, en dépit de tous lesdangers d’un voyage à travers les contrées arctiques, le17 mars, il arriva au fort Reliance dans les conditionsque l’on connaît.

Telles furent les explications données parl’astronome au capitaine Craventy. Celui-ci se mit toutentier à la disposition de Thomas Black.

« Mais, monsieur Black, lui dit-il, pourquoi étiez-vous si pressé d’arriver, puisque cette éclipse de soleilne doit avoir lieu qu’en 1860, c’est-à-dire l’annéeprochaine seulement ?

– Mais, capitaine, répondit l’astronome, j’avaisappris que la Compagnie envoyait une expédition sur lelittoral américain au delà du soixante-dixième parallèle,et je ne voulais pas manquer le départ du lieutenantHobson.

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