égale habileté. Mrs. Paulina Barnett, présente àl’opération, apprit avec satisfaction qu’elle allait enfinfranchir le Cercle polaire. Amour-propre de voyageuse,bien admissible, en vérité.

« Vous avez déjà passé les deux tropiques dans vosprécédents voyages, madame, lui dit le lieutenant, etvous voilà aujourd’hui sur la limite du Cercle polaire.Peu d’explorateurs se sont ainsi aventurés sous deszones si différentes ! Les uns ont, pour ainsi dire, laspécialité des terres chaudes, et l’Afrique et l’Australie,principalement, forment le champ de leursinvestigations. Tels les Barth, les Burton, lesLivingstone, les Speck, les Douglas, les Stuart.D’autres, au contraire, se passionnent, pour ces régionsarctiques, encore si imparfaitement connues, lesMackenzie, les Franklin, les Penny, les Kane, les Parry,les Rae, dont nous suivons en ce moment les traces. Ilconvient donc de féliciter Mrs. Paulina Barnett d’êtreune voyageuse si cosmopolite.

– Il faut tout voir, ou du moins tenter de tout voir,monsieur Hobson, répondit Mrs. Paulina Barnett. Jecrois que les difficultés et les périls sont à peu prèspartout les mêmes, sous quelque zone qu’ils seprésentent. Si nous n’avons pas à craindre sur ces terresarctiques les fièvres des pays chauds, l’insalubrité deshautes températures et la cruauté des tribus de race

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