Le fort Confidence, dans son ensemble, reproduisaitles mêmes dispositions qui se retrouvaient dans lesautres factoreries du Sud. Il se composait d’une maisond’officiers, de logements pour les soldats, de magasinspour les pelleteries, – le tout en bois et entouré d’uneenceinte palissadée. Le capitaine qui le commandaitétait alors absent. Il avait accompagné dans l’Est unparti d’Indiens et de soldats qui s’étaient aventurés à larecherche de territoires plus giboyeux. La saisondernière n’avait pas été bonne. Les fourrures de prixmanquaient. Toutefois, par compensation, les peaux deloutre, grâce au voisinage du lac, avaient pu êtreabondamment recueillies ; mais ce stock venaitprécisément d’être dirigé vers les factoreries centralesdu Sud, de telle sorte que les magasins du fortConfidence étaient vides en ce moment.
En l’absence du capitaine, ce fut un sergent qui fit àJasper Hobson les honneurs du fort. Ce sous-officierétait précisément le beau-frère du sergent Long, et senommait Felton. Il se mit entièrement à la dispositiondu lieutenant, qui, désirant procurer quelque repos à sescompagnons, résolut de demeurer deux ou trois jours aufort Confidence. Les logements ne manquaient pas enl’absence de la petite garnison. Hommes et chiensfurent bientôt installés confortablement. La plus bellechambre de la maison principale fut naturellementréservée à Mrs. Paulina Barnett, qui n’eut qu’à se louer
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