auquel la chaleur manquait encore, sinon l’éclat.
Mrs. Paulina Barnett et Jasper Hobson causaient deces choses, échangeant, comme toujours, les penséesque cette étrange nature provoquait en eux. Ilsenrichissaient leur esprit de souvenirs, tandis quel’embarcation, ondulant à peine sur ces eaux paisibles,marchait rapidement.
En effet, le canot était parti à six heures du matin, età neuf heures, il se rapprochait sensiblement déjà de larive septentrionale du lac qu’il devait atteindre. Lecampement des Indiens se trouvait établi à l’angle nord-ouest du Grand-Ours. Avant dix heures, le vieuxNorman avait rallié cet endroit, et il venait atterrir prèsd’une berge très accore, au pied d’une falaise demédiocre hauteur.
Le lieutenant et Mrs. Paulina prirent terre aussitôt.Deux ou trois Indiens accoururent au-devant d’eux, –entre autres leur chef, personnage assez emplumé, quileur adressa la parole en un anglais suffisammentintelligible.
Ces Indiens-Lièvres, de même que les Indiens-Cuivre, les Indiens-Castors et autres, appartiennent tousà la race des Chippeways, et conséquemment ilsdiffèrent peu de leurs congénères par leurs coutumes etleurs habillements. Ils sont, d’ailleurs, en fréquentesrelations avec les factoreries, et ce commerce les a pour
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