continus, par une reprise subite de l’hiver, et être alorscoupés de toute communication. On le pense bien, lelieutenant Hobson ne songea point à se plaindre del’absence de ses semblables. Il n’aurait pu trouver quedes rivaux en eux. C’était un pays inoccupé qu’ilcherchait, un désert auquel les animaux à fourruredevaient avoir intérêt à demander asile, et, à ce sujet,Jasper Hobson tenait les propos les plus sensés à Mrs.Paulina Barnett, qui s’intéressait vivement au succès del’entreprise. La voyageuse n’oubliait pas qu’elle étaitl’hôte de la Compagnie de la baie d’Hudson, et ellefaisait tout naturellement des vœux pour la réussite desprojets du lieutenant.

Que l’on juge donc du désappointement de JasperHobson, quand, dans la matinée du 20 juin, il se trouvaen face d’un campement qui venait d’être plus ou moinsrécemment abandonné.

C’était au fond d’une petite baie étroite, qui porte lenom de baie Darnley, et dont le cap Parry forme lapointe la plus avancée dans l’ouest. On voyait en cetendroit, au bas d’une petite colline, des piquets quiavaient servi à tracer une sorte de circonvallation, et descendres refroidies entassées sur l’emplacement defoyers éteints.

Tout le détachement s’était réuni auprès de cecampement. Chacun comprenait que cette découverte

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