Jasper Hobson et quelques-uns de ses compagnonsse livrèrent donc à cet examen, et recherchèrentminutieusement quelque trace, quelque objet oublié,quelque empreinte même, qui pût les mettre sur la voie.Mais ni le sol ni ces cendres refroidies n’avaient gardéaucun indice suffisant. Quelques ossements d’animaux,abandonnés çà et là, ne disaient rien non plus. Lelieutenant, fort dépité, allait donc abandonner cet inutileexamen, quand il s’entendit appeler par Mrs. Joliffe, quis’était éloignée d’une centaine de pas sur la gauche.

Jasper Hobson, Mrs. Paulina Barnett, le sergent, lecaporal, quelques autres, se dirigèrent aussitôt vers lajeune Canadienne, qui restait immobile, considérant lesol avec attention.

Lorsqu’ils furent arrivés près d’elle :

« Vous cherchiez des traces ? dit Mrs. Joliffe aulieutenant Hobson. Eh bien, en voilà ! »

Et Mrs. Joliffe montrait d’assez nombreusesempreintes de pas, très nettement conservées sur un solglaiseux.

Ceci pouvait être un indice caractéristique, car lepied de l’Indien et le pied de l’Esquimau, aussi bien queleur chaussure, diffèrent complètement.

Mais, avant toutes choses, Jasper Hobson fut frappéde la singulière disposition de ces empreintes. Elles

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