avait pu empêcher les navigateurs du détroit de Behringde s’élever jusqu’au pôle.
Le 4 juillet, le détachement avait tourné une autrebaie très profondément échancrée, la baie Whasburn, etil atteignit la pointe extrême d’un lac peu connujusqu’alors, qui ne couvrait qu’une petite surface duterritoire, – à peine deux milles carrés. Ce n’étaitvéritablement qu’un lagon d’eau douce, un vaste étang,et non point un lac.
Les traîneaux cheminaient paisiblement etfacilement. L’aspect du pays était tentant pour lefondateur d’une factorerie nouvelle, et il était probablequ’un fort, établi à l’extrémité du cap Bathurst, ayantderrière lui ce lagon, devant lui le grand chemin dudétroit de Behring, c’est-à-dire la mer libre alors, libretoujours pendant les quatre ou cinq mois de la saisonchaude, se trouverait ainsi dans une situation trèsfavorable pour son exportation et son ravitaillement.
Le lendemain, 5 juillet, vers trois heures après midi,le détachement s’arrêtait enfin à l’extrémité du capBathurst. Restait à relever la position exacte de ce cap,que les cartes plaçaient au-dessus du soixante-dixièmeparallèle. Mais on ne pouvait se fier au levéhydrographique de ces côtes, qui n’avait encore pu êtrefait avec une précision suffisante. En attendant, JasperHobson résolut de s’arrêter en cet endroit.
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