élongis qui, étant bien encastrés dans les mortaises,consolidèrent ainsi l’ensemble de la construction. Cesélongis figuraient l’entablement des deux façades, et cefut à leur extrémité que reposèrent les hautes fermes dutoit, dont l’extrémité inférieure surplombait la muraille,comme la toiture d’un chalet. Sur le carré del’entablement s’allongèrent les poutrelles du plafond, etsur la couche de cendres, celles du plancher.
Il va sans dire que ces poutrelles, celles desmurailles extérieures comme celles des murs de refend,ne furent que juxtaposées. À de certains endroits, etpour en assurer la jonction, le forgeron Raë les avaittaraudées et liées par de longues chevilles de fer,forcées à grands coups de masse. Mais la juxtapositionne pouvait être parfaite, et les interstices durent êtrehermétiquement bouchés. Mac Nap employa avecsuccès le calfatage, qui rend le bordé des navires siimpénétrable à l’eau et qu’un simple bouffetage netiendrait pas étanches. Pour ce calfatage, on employa,en guise d’étoupe, une certaine mousse sèche, dont toutle revers oriental du cap Bathurst était abondammenttapissé. Cette mousse fut engagée dans les interstices aumoyen de fers à calfat battus à coups de maillet, et,dans chaque rainure, le maître charpentier fit étendre àchaud plusieurs couches de goudron que les pinsfournirent à profusion. Les murailles et les planchers,ainsi construits, présentaient une imperméabilité
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