par un signal dès que la réunion des morses seraitsuffisamment nombreuse.

En un quart d’heure, le lieutenant, sa compagne et lesergent eurent atteint le plus haut sommet. De ce pointils purent aisément observer tout le territoire qui sedéveloppait sous leurs yeux.

À leurs pieds s’étendait la mer immense que fermaitau nord l’horizon du ciel. Nulle terre en vue, nullebanquise, nul iceberg. L’Océan était libre de glacesmême au delà des limites du regard, et, probablement,sous ce parallèle, cette portion de la mer Glaciale restaitainsi navigable jusqu’au détroit de Behring. Pendant lasaison d’été, les navires de la Compagnie pourraientdonc facilement atterrir au cap Bathurst par la voie dunord-ouest.

En se retournant vers l’ouest, Jasper Hobsondécouvrit une contrée toute nouvelle, et il eut alorsl’explication de ces débris volcaniques dont le littoralétait véritablement encombré.

À une dizaine de milles s’étageaient des collinesignivomes, à cône tronqué, qu’on ne pouvait apercevoirdu cap Bathurst, parce qu’elles étaient cachées par lafalaise. Elles se profilaient assez confusément sur leciel, comme si une main tremblante en eût tracé la ligneterminale. Jasper Hobson, après les avoir observéesavec attention, les montra de la main au sergent et à

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