un très haut chiffre dans les magasins de la factorerie.C’étaient des rats musqués, longs de plus d’un pied,queue déduite, et dont la fourrure est assez estimée. Onles prit au terrier, et sans peine, car ils pullulaient aveccette abondance spéciale à leur espèce.
Quelques animaux de la famille des félins, les lynx,exigèrent l’emploi des armes à feu. Ces animauxsouples, agiles, à pelage roux clair et tacheté demouchetures noirâtres, redoutables même aux rennes,ne sont à vrai dire que des loups-cerviers qui sedéfendent bravement. Mais ni Marbre ni Sabine n’enétaient à leurs premiers lynx, et ils tuèrent unesoixantaine de ces animaux.
Quelques wolverènes, assez beaux de fourrure,furent abattus aussi dans les mêmes conditions.
Les hermines se montrèrent rarement. Ces animaux,qui font partie de la tribu des martres, comme lesputois, ne portaient pas leur belle robe d’hiver, qui estentièrement blanche, sauf un point noir au bout de laqueue. Leur pelage était encore roux en dessus, et d’ungris jaunâtre en dessous. Jasper Hobson avait doncrecommandé à ses compagnons de les épargnermomentanément. Il fallait attendre et les laisser« mûrir », pour employer l’expression du chasseurSabine, c’est-à-dire blanchir sous la froidure de l’hiver.Quant aux putois, dont la chasse est fort désagréable à
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