tendues de nouveau. De nombreuses empreintesprouvaient que le gibier à fourrure se massait auxenvirons du cap, et, la terre lui refusant toute nourriture,il devait aisément se laisser prendre à l’amorce despièges.

D’après les conseils du chasseur Marbre, onconstruisit aussi un traquenard à rennes, suivant laméthode des Esquimaux. C’était une fosse large en toussens d’une dizaine de pieds et creuse d’une douzaine.Une planche formant bascule, et pouvant se relever parson propre poids, la recouvrait de manière à ladissimuler entièrement. L’animal, attiré par les herbeset branches déposées à l’extrémité de la planche, étaitinévitablement précipité dans la fosse, dont il nepouvait plus sortir. On comprend que, par ce systèmede bascule, le traquenard se retendait automatiquement,et qu’un renne pris, d’autres pouvaient s’y prendre àleur tour. Marbre n’éprouva d’autre difficulté, enétablissant son traquenard, qu’à percer un sol très dur ;mais il fut assez surpris – et Jasper Hobson ne le fut pasmoins – quand la pioche, après avoir traversé quatre àcinq pieds de terre et de sable, rencontra en dessous unecouche de neige, dure comme du roc, et qui paraissaitêtre très épaisse.

« Il faut, dit le lieutenant Hobson, après avoirobservé cette disposition géologique, il faut que cette

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