plaisamment regardé les Esquimaux comme « uneespèce intermédiaire entre l’homme et le veau-marin ».
Aussitôt le lieutenant Hobson, Mrs. Paulina Barnett,Madge et quelques autres, d’aller constater la présencede ces visiteurs. Bien vêtus, bien encapuchonnés, setenant en garde contre les gelées subites, armés de fusilset de haches, chaussés de bottes fourrées auxquelles laneige glacée prêtait un point d’appui solide, ils sortirentpar la poterne et suivirent le littoral, dont les glaçonsencombraient la rivière.
La lune, dans son dernier quartier, jetait de vagueslueurs sur l’icefield, à travers les brumes du ciel. Aprèsune marche d’une heure, le lieutenant dut croire que sonsergent s’était trompé, ou tout au moins qu’il n’avait vuque des morses, lesquels avaient sans doute regagnéleur élément par ces trous qu’ils tiennent constammentpraticables au milieu des champs de glace.
Mais le sergent Long, montrant un tourbillongrisâtre qui sortait d’une extumescence conique, sortede hutte, élevée sur l’icefield, se contenta de répondretranquillement :
« Voilà donc une fumée de morses ! »
En ce moment, des êtres vivants sortirent de la hutte,se traînant sur la neige. C’étaient des Esquimaux, maiss’ils étaient hommes ou femmes, c’est ce qu’un
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