partir, la jeune indigène invita la voyageuse à visiterleur hutte de neige. Mrs. Paulina Barnett promit de s’yrendre le lendemain, si le temps le permettait.
Le lendemain, en effet, accompagnée de Madge, dulieutenant Hobson et de quelques soldats armés – noncontre ces pauvres gens, mais pour le cas où les ourseussent rôdé sur le littoral –, Mrs. Paulina Barnett setransporta au cap Esquimau, nom qui fut donné à lapointe près de laquelle se dressait le campementindigène.
Kalumah accourut au-devant de son amie de laveille et lui montra la hutte d’un air satisfait. C’était ungros cône de neige, percé d’une étroite ouverture à sonsommet qui donnait issue à la fumée d’un foyerintérieur, et dans lequel ces Esquimaux avaient creuséleur demeure passagère. Ces « snow-houses », qu’ilsétablissent avec une extrême rapidité, se nomment« igloo » dans la langue du pays. Elles sontmerveilleusement appropriées au climat, et leurshabitants y supportent, même sans feu et sans tropsouffrir, des froids de 40° au-dessous de zéro. Pendantl’été, les Esquimaux campent sous des tentes de peauxde rennes et de phoques, qui portent le nom de« tupic ».
Pénétrer dans cette hutte n’était point une opérationfacile. Elle n’avait qu’une entrée au ras du sol, et il
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