Mais le froid excessif obligea bientôt les spectateursà rentrer dans leur chaude habitation, et plus d’un nezfaillit payer cher ce plaisir que les yeux venaient deprendre à son détriment par une pareille température...Pendant les jours qui suivirent, l’intensité du froidredoubla. On put croire que le thermomètre à mercurene suffirait pas à en marquer les degrés 9 , et qu’ilfaudrait employer un thermomètre à alcool. Dans la nuitdu 28 au 29 décembre, la colonne s’abaissa à 32° au-dessous de zéro (37° centig. au-dessous de glace).

Les poêles furent bourrés de combustible, mais latempérature intérieure ne put être maintenue au-dessusde 20° (7° centig. au-dessous de zéro). On souffrait dufroid jusque dans les chambres, et, sur un rayon de dixpieds autour du poêle, la chaleur s’annihilaitcomplètement. Aussi, la meilleure place appartenait-elle au petit enfant, que berçaient ceux quis’approchaient tour à tour du foyer. Défense absolue futfaite d’ouvrir porte ou fenêtre, car la vapeur, concentréedans les salles, se fût immédiatement changée en neige.Déjà dans le couloir la respiration des hommesproduisait un phénomène identique. On entendait detoutes parts des détonations sèches, qui surprirent les

À 42° centig. au-dessous de zéro, le mercure gèle dans la cuvette duthermomètre, et on est obligé d’employer des appareils à alcool pur, qui nese solidifie que sous un froid excessif.

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