de ces animaux venait poser sa grosse tête près de lavitre, et on entendait un sourd grognement de colère. Lelieutenant Hobson et le sergent Long tinrent conseil, etils décidèrent que si les ours n’abandonnaient pas laplace, on pratiquerait quelques meurtrières dans lesmurs de la maison, afin de les chasser à coups de fusil.Mais il fut décidé aussi qu’on attendrait un jour ou deuxavant d’employer ce moyen d’attaque, car JasperHobson ne se souciait pas d’établir une communicationquelconque entre la température extérieure et latempérature intérieure de la chambre, si basse déjà.L’huile de morse, que l’on introduisait dans les poêles,était solidifiée en glaçons tellement durs, qu’il fallaitbriser ces glaçons à coups de hache.
La journée s’acheva sans autre incident. Les oursallaient, venaient, faisant le tour de la maison, mais netentant aucune attaque directe. Les soldats veillèrenttoute la nuit, et, vers quatre heures du matin, on putcroire que les assaillants avaient quitté la cour. En toutcas, ils ne se montraient plus.
Mais vers sept heures, Marbre étant monté dans legrenier, afin d’en rapporter quelques provisions,redescendit aussitôt, disant que les ours marchaient surle toit de la maison.
Jasper Hobson, le sergent, Mac Nap, deux ou troisautres de leurs compagnons saisissant des armes,
301