ralliement convenu entre le capitaine et son lieutenant.Or, comme Jasper Hobson avait précisément établi lenouveau fort au cap même, les agents envoyés à sarencontre ne pouvaient manquer de l’y trouver.
Donc, à partir du 15 juin, le lieutenant fit surveillerles environs du cap. Le pavillon britannique avait étéarboré au sommet de la falaise et devait s’apercevoir deloin. Il était présumable, d’ailleurs, que le convoi deravitaillement suivrait à peu près l’itinéraire dulieutenant, et longerait le littoral depuis le golfe duCouronnement jusqu’au cap Bathurst. C’était la voie laplus sûre, sinon la plus courte, à une époque de l’annéeoù la mer, libre de glaces, délimitait nettement le rivageet permettait d’en suivre le contour.
Cependant, le mois de juin s’acheva sans que leconvoi eût apparu. Jasper Hobson ressentit quelquesinquiétudes, surtout quand les brouillards vinrentenvelopper de nouveau le territoire. Il craignait pour lesagents aventurés sur ce désert, et auxquels ces brumespersistantes pouvaient opposer de sérieux obstacles.
Jasper Hobson s’entretint souvent avec Mrs. PaulinaBarnett, le sergent, Mac Nap, Raë, de cet état de choses.L’astronome Thomas Black ne cachait point sesappréhensions, car, l’éclipse une fois observée, ilcomptait bien s’en retourner avec le détachement. Or, sile détachement ne venait pas, il se voyait réservé à un
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