Non ! il ne pouvait se faire à cette idée ! Dès quel’obscurité arrivait, le digne savant montait au sommetdu cap et il regardait le ciel. Il n’avait même pas laconsolation de pouvoir contempler la blonde Phœbé ence moment ! La lune allait être nouvelle dans troisjours ; elle accompagnait, par conséquent, le soleil danssa révolution autour du globe, et disparaissait dans sonirradiation !
Thomas Black épanchait souvent ses peines dans lecœur de Mrs. Paulina Barnett. La compatissante femmene pouvait s’empêcher de le plaindre, et, un jour, elle lerassura de son mieux, lui assurant que le baromètreavait une certaine tendance à remonter, lui répétant quel’on était alors dans la belle saison !
« La belle saison ! s’écria Thomas Black, haussantles épaules. Est-ce qu’il y a une belle saison dans unpareil pays !
– Mais enfin, monsieur Black, répondit Mrs. PaulinaBarnett, en admettant que, par malchance, cette éclipsevous échappe, il s’en produira d’autres, je suppose !Celle du 18 juillet n’est sans doute pas la dernière dusiècle !
– Non, madame, répondit l’astronome, non. Aprèscelle-ci, nous aurons encore cinq éclipses totales desoleil jusqu’en 1900 : une première, le 31 décembre1861, qui sera totale pour l’océan Atlantique, la
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