ses observations météorologiques, que le ravitaillementdu fort Espérance n’était pas indispensable, etc., –toutes choses dont ces braves gens se préoccupaientpeu.

Une recommandation spéciale fut faite auxchasseurs par le lieutenant Hobson, la recommandationd’épargner désormais les animaux à fourrures, dont iln’avait que faire, mais de se rabattre sur le gibiercomestible, afin de renouveler les réserves de lafactorerie. Il leur défendit aussi de s’éloigner du fort deplus de deux milles, ne voulant pas que Marbre, Sabineou autres chasseurs se trouvassent inopinément en faced’un horizon de mer, là où se développait, il y aquelques mois, l’isthme qui réunissait la presqu’îleVictoria au continent américain. Cette disparition del’étroite langue de terre eût, en effet, dévoilé lasituation.

Cette journée parut interminable au lieutenantHobson. Il retourna plusieurs fois au sommet du capBathurst, seul ou accompagné de Mrs. Paulina Barnett.La voyageuse, âme vigoureusement trempée, nes’effrayait aucunement. L’avenir ne lui paraissait pasredoutable. Elle plaisanta même en disant à JasperHobson que cette île errante, qui les portait alors, étaitpeut-être le vrai véhicule pour aller au pôle Nord ! Avecun courant favorable, pourquoi n’atteindrait-on pas cet

376