produite par un éboulement, lui permit de descendrejusqu’au niveau de la mer, et, de là, il put observer lamuraille accore qui formait le littoral.

En cet endroit, le sol s’élevait de trois pieds à peineau-dessus de l’eau. Il se composait, à sa partiesupérieure, d’une assez mince couche de terre et desable, mélangée d’une poussière de coquillages. Sapartie inférieure consistait en une glace compacte, trèsdure et comme métallisée, qui supportait ainsi l’humusde l’île.

Cette couche de glace ne dépassait que d’un piedseulement le niveau de la mer. On voyait nettement, surcette coupure nouvellement faite, les stratifications quidivisaient uniformément l’icefield. Ces nappeshorizontales semblaient indiquer que les geléessuccessives qui les avaient faites s’étaient produitesdans des eaux relativement tranquilles.

On sait que la congélation s’opère par la partiesupérieure des liquides ; puis, si le froid persévère,l’épaisseur de la carapace solide s’accroît en allant dehaut en bas. Du moins, il en est ainsi pour les eauxtranquilles. Au contraire, pour les eaux courantes, on areconnu qu’il se formait des glaces de fond, lesquellesmontaient ensuite à la surface.

Mais, pour ce glaçon, base de l’île Victoria, il n’étaitpas douteux que, sur le rivage du continent américain, il

402