serais donc pas étonné qu’elle se rapprochât ducontinent américain.
– Malheureusement, dit le sergent Long, nous nepourrons pas relever chaque jour notre situation. Aumilieu de cette atmosphère embrumée, il n’y a plus nisoleil, ni lune, ni étoiles ! Allez donc prendre hauteurdans ces conditions !
– Bon, sergent Long, répondit Mrs. Paulina Barnett,si la terre nous apparaît, nous saurons bien lareconnaître, je vous le garantis. Quelle qu’elle soit,d’ailleurs, elle sera bienvenue. Remarquez que ce seranécessairement une portion quelconque de l’Amériquerusse et probablement la Géorgie occidentale.
– Cela est présumable, en effet, ajouta JasperHobson, car, malheureusement pour nous, il n’y a, danstoute cette portion de la mer Arctique, ni un îlot, ni uneîle, ni même une roche à laquelle nous puissions nousraccrocher !
– Eh ! dit Mrs. Paulina Barnett, pourquoi notrevéhicule ne nous transporterait-il pas tout droit à la côted’Asie ? Ne peut-il, sous l’influence des courants,passer à l’ouvert du détroit de Behring et aller se souderau pays des Tchouktchis ?
– Non, madame, non, répondit le lieutenant Hobson,notre glaçon rencontrerait bientôt le courant du
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