sable et la terre, enlevés au sommet du promontoire,tombaient sur la toiture et y crépitaient comme grêle.Mac Nap fut de nouveau fort inquiet pour sescheminées et principalement pour celle de la cuisine,qui devait fonctionner toujours. Aux mugissements duvent se mêlait le bruit terrible que faisait la merdémontée, en se brisant sur le littoral. La tempêtetournait à l’ouragan.

Malgré les violences de la rafale, Jasper Hobson,dans la journée du 28 août, voulut absolument monterau cap Bathurst, afin d’observer, en même temps quel’horizon, l’état de la mer et du ciel. Il s’enveloppa doncde manière à ne donner dans ses vêtements aucune priseà l’air violemment chassé, puis il s’aventura au-dehors.

Le lieutenant Hobson arriva sans grande peine,après avoir traversé la cour intérieure, au pied du cap.Le sable et la terre l’aveuglaient, mais du moins, abritépar l’épaisse falaise, il n’eut pas à lutter directementcontre le vent.

Le plus difficile, pour Jasper Hobson, fut alors des’élever sur les flancs du massif, qui étaient tailléspresque à pic de ce côté. Il y parvint, cependant, ens’accrochant aux touffes d’herbes, et il arriva ainsi ausommet du cap. En cet endroit, la force de l’ouraganétait telle, qu’il n’aurait pu se tenir ni debout, ni assis. Ildut donc s’étendre sur le ventre, au revers même du

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