réflexion faite, mieux vaut la prévenir de notre projet. Ilfaut qu’elle soit instruite, afin que si quelque malheurnous arrivait en route...
– Oui, mon lieutenant, oui ! répondit le sergentLong. Il ne faut rien lui cacher, – et au cas où nous nereviendrions pas...
– Ainsi, à neuf heures, sergent.
– À neuf heures ! »
Le sergent Long, après avoir salué militairement, seretira.
Quelques instants plus tard, Jasper Hobson,s’entretenant avec Mrs. Paulina Barnett, lui faisaitconnaître son projet d’exploration. Comme il s’yattendait, la courageuse femme insista pourl’accompagner, voulant braver avec lui la fureur de latempête. Le lieutenant ne chercha point à l’en dissuaderen lui parlant des dangers d’une expédition entreprisedans des conditions semblables, mais il se contenta dedire qu’en son absence, la présence de Mrs. PaulinaBarnett était indispensable au fort, et qu’il dépendaitd’elle, en restant, de lui laisser quelque tranquillitéd’esprit. Si un malheur arrivait, il serait au moins assuréque sa vaillante compagne était là pour le remplacerauprès de ses compagnons.
Mrs. Paulina Barnett comprit et n’insista plus.
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