Tous deux revinrent alors d’un pas rapide dansl’ouest, afin de tourner l’énorme entaille, et, à partir dece point, ils se dirigèrent directement vers le fortEspérance.

Ils n’observèrent aucun autre changement sur leurroute. À quatre heures, ils franchissaient la poterne del’enceinte et trouvaient tous leurs compagnons vaquantà leurs occupations habituelles.

Jasper Hobson dit à ses hommes qu’il avait vouluune dernière fois, avant l’hiver, chercher quelque tracedu convoi promis par la capitaine Craventy, mais queses recherches avaient été vaines.

« Allons, mon lieutenant, dit Marbre, je crois qu’ilfaut renoncer définitivement, pour cette année dumoins, à voir nos camarades du fort Reliance ?

– Je le crois aussi, Marbre », répondit simplementJasper Hobson, et il rentra dans la salle commune.

Mrs. Paulina Barnett et Madge furent mises aucourant des deux faits qui avaient marqué l’explorationdu lieutenant : l’apparition du feu, l’audition du cri.Jasper Hobson affirma que ni son sergent ni luin’avaient pu être le jouet d’une illusion. Le feu avait étéréellement vu, le cri réellement entendu. Puis, aprèsmûres réflexions, tous furent d’accord sur ce point :qu’un navire en détresse avait passé pendant la nuit en

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