mis le pied sur le continent, ou nous risquerons, ladébâcle s’opérant, de nous retrouver dans une situationplus mauvaise encore que sur notre île.
– Mais, répondit Mrs. Paulina Barnett, la mer est-elle assez uniformément prise pour nous livrerpassage ?
– Oui, répliqua le sergent Long, et chaque jour laglace tend à s’épaissir. De plus, le baromètre remontepeu à peu. C’est un indice d’abaissement dans latempérature. Or, d’ici le moment où nos préparatifsseront achevés – et il faut bien une semaine –, je pense,j’espère que le temps se sera mis décidément au froid.
– N’importe ! dit le lieutenant Hobson, l’hivers’annonce mal, et, véritablement, tout se met contrenous ! On a vu quelquefois d’étranges saisons dans cesmers, et des baleiniers ont pu naviguer là où, mêmependant l’été, ils n’eussent pas trouvé, en d’autresannées, un pouce d’eau sous leur quille. Quoi qu’il ensoit, je conviens qu’il n’y a pas un jour à perdre. Jeregrette seulement que la température habituelle à cesclimats ne nous soit pas venue en aide.
– Elle viendra, dit Mrs. Paulina Barnett. En tout cas,il faut être prêt à profiter des circonstances. À quelleépoque extrême penseriez-vous fixer le départ,monsieur Jasper ?
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