la solution des protubérances lunaires lui avait échappé,il n’avait plus apporté aucune attention à l’observationdes phénomènes particuliers aux hautes latitudes, telsqu’aurores boréales, halos, parasélènes, etc.

Enfin, pendant les derniers jours, chacun avait faitune telle diligence et travaillé avec tant de zèle, que,dans la matinée du 18 novembre, on eût été prêt àpartir.

Malheureusement, le champ n’était pas encorepraticable. Si la température s’était un peu abaissée, lefroid n’avait pas été assez vif pour solidifieruniformément la surface de la mer. La neige, très fined’ailleurs, ne tombait pas d’une manière égale etcontinue. Jasper Hobson, Marbre et Sabine avaientchaque jour parcouru le littoral de l’île depuis le capMichel jusqu’à l’angle de l’ancienne baie des Morses.Ils s’étaient même aventurés sur l’icefield dans unrayon d’un mille et demi à peu près, et ils avaient bienété forcés de reconnaître que des crevasses, desentailles, des fissures le fêlaient de toutes parts. Nonseulement des traîneaux, mais des piétons eux-mêmes,libres de leurs mouvements, n’auraient pu s’y hasarder.Les fatigues du lieutenant Hobson et de ses deuxhommes pendant ces courtes expéditions avaient étéextrêmes, et plus d’une fois ils crurent que, sur cechemin changeant et au milieu des glaçons mobiles

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