Aléoutiennes.
Le lieutenant Hobson, pendant cette journée,rassembla ses compagnons et leur demanda unedernière fois ce qu’il convenait de faire.
Tous furent du même avis : demeurer encore ettoujours sur l’île tant qu’elle ne s’effondrerait pas, carsa grandeur la rendait insensible à l’état de la mer ;puis, quand elle menacerait définitivement de sedissoudre, embarquer toute la petite colonie sur leradeau, et attendre !
Attendre !
Le radeau était alors achevé. Mac Nap y avaitconstruit une vaste cabane, sorte de rouffle, dans lequeltout le personnel du fort pouvait se mettre à l’abri. Unmât avait été préparé, que l’on pourrait dresser en casde besoin, et les voiles qui devaient servir au bateauétaient prêtes depuis longtemps. L’appareil était solide,et si le vent soufflait du bon côté, si la mer n’était pastrop mauvaise, peut-être cet assemblage de poutres etde planches sauverait-il la colonie tout entière.
« Rien, dit Mrs. Paulina Barnett, rien n’estimpossible à celui qui dispose des vents et des flots ! »
Jasper Hobson avait fait l’inventaire des vivres. Laréserve était peu abondante, car les dégâts produits parl’avalanche l’avaient singulièrement diminuée, mais
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