lieutenant Hobson, prit bientôt une étrange fixité.Pourquoi n’établirait-on pas une voile sur ce glaçoncomme sur un radeau ordinaire ? Cela était facile, eneffet.

Jasper Hobson communiqua son idée au charpentier.

« Vous avez raison, répondit Mac Nap. Toutesvoiles dehors. »

Ce projet, quelque peu de chances qu’il eût deréussir, ranima ces infortunés. Pouvait-il en êtreautrement ? Ne devaient-ils pas se raccrocher à tout cequi ressemblait à un espoir ?

Tous se mirent à l’œuvre, même Kellet, qui n’avaitpas encore rappelé à Mrs. Paulina Barnett sa promesse.

Une poutrelle, formant autrefois le faîte du logementdes soldats, fut dressée et fortement enfoncée dans laterre et le sable dont se composait le monticule. Descordes, disposées comme des haubans et un étai,l’assujettirent solidement. Une vergue, faite d’une forteperche, reçut en guise de voile les draps et couverturesqui garnissaient les dernières couchettes, et fut hisséeau haut du mât. La voile, ou plutôt cet assemblage devoiles, convenablement orientée, se gonfla sous unebrise maniable, et au sillage qu’il laissait derrière lui, ilfut bientôt évident que le glaçon se déplaçait plusrapidement dans la direction du sud-est.

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