qu’à cela ne tienne

nous irons sur les routes

imbus de la malchance originelle

délivrés de la prophétie

ton visage dans la verdure

ta voix imprégnée de vent

imperméables au silence

imperméables à l’obscurité

imperméables à la fatigue

le monde défilera à nouveau

le murmure constant

nos manières de dire

notre soif en attente

notre silence prenant

qu’à cela ne tienne

le monde se répète

il se confond à son ombre

l’illusion d’être en avance

qu’à cela ne tienne

l’éclatement nous obsède

son prolongement prévisible

qu’à cela ne tienne

il va faire nuit encore

et le monde est là-bas