« Il est bien mystérieux qu’un babouin tombe d’un arbre. »
Proverbe traditionnel de la tribu shona, Zimbabwe

 

J’ignore à quoi rime cette histoire de babouin. J’ai trouvé ce proverbe ainsi que les autres sur un site Internet, et ils ne sont rien qu’une vague tentative de ma part pour imprimer une direction thématique à ces billets et entretenir votre intérêt.

 

Cela étant dit, ça n’aurait pas grand sens de vous raconter que j’ai vu un babouin dégringoler d’un arbre, parce que si tel avait été le cas, c’est évident que vous le sauriez déjà. Et sans doute aurais-je tweeté immédiatement la nouvelle. Je viens de voir un babouin tomber d’un arbre. C’était tellement mystérieux ! Donc, je vais plutôt vous parler d’un autre sujet : aujourd’hui, je me suis demandé s’il avait essayé de me contacter. J’ai changé de numéro de téléphone, lorsque la maison s’est effondrée et a brûlé. Comme, du coup, j’ai maintenant un forfait plus avantageux, on peut peut-être en conclure que rien n’arrive sans raison.

 

Ce qui est étrange, c’est que je savais depuis le début que l’histoire finirait comme ça, parce que franchement, à quoi m’attendais-je ? Qu’il agisse différemment ? Ou qu’il se comporte comme il l’a toujours fait ? Je suppose que ça n’a rien de bien mystérieux, qu’un babouin ne tombe pas de l’arbre. Parce que les gens sont assez prévisibles.

 

Je me trouve assez intelligente, là.

 

Désormais, vous êtes huit à suivre mon blog. Huit ! Je me demande si on s’est déjà croisés dans la rue. Je me demande si vous me reconnaîtriez, si cela arrivait. Mon père disait toujours que, selon lui, les gens pouvaient se reconnaître d’un simple coup d’œil.

 

Il y a sept millions de personnes que je ne connais pas dans cette ville, et aujourd’hui, j’ai souri à quelques-unes d’entre elles, juste au cas où elles seraient en train de me chercher.

 

Ce serait embarrassant pour moi, vraiment, si personne ne me cherchait.

 

Sx