ou Sometimes a Mind Changes
Sarah Jennifer Bennett est devenue Sarah Jennifer Temple le samedi 26 novembre à 14 heures tapantes, et je suppose que la bosse dans son ventre a changé de nom à peu près à la même heure.
Elle était radieuse.
Oui, je sais. C’est un poncif, mais écoutez, vous n’étiez pas là, et je ne vois pas de qualificatif plus adapté. Et je suis heureux de préciser que je l’emploie ici avec l’aisance et la générosité d’un ex désormais purgé de tout sentiment de jalousie.
Elle avait accepté que je vienne accompagné et, comme il se doit, j’avais proposé à Dev d’être mon cavalier. Qui aurait pu mieux faire l’affaire qu’un garçon naturellement empoté en société et affublé d’une jambe dans le plâtre, dont j’allais devoir passer la journée à m’occuper ?
Mais quelqu’un d’autre avait également aidé à l’organisation de cette soirée et gagné en retour un passe.
— Ils sont prêts ! a annoncé Abbey.
Et j’ai remarqué que Matt était là lui aussi, derrière elle, gêné.
Abbey lui a pris la main, et il a aussitôt contemplé ses pieds. Waouh ! Il était officiellement son cavalier.
— Salut, mec, ai-je dit, à moitié persuadé qu’il allait répondre « Bonsoir, m’sieur ».
Ils allaient bien ensemble.
Abbey m’a fait signe. C’était le moment.
J’ai indiqué au DJ de faire taire en fondu les hurlements de Chumbawamba, qui déchaînaient l’enthousiasme des potes rugbymen de Gary.
— Mesdames et messieurs ! ai-je lancé dans le micro.
Les invités ont fait volte-face et certains m’ont salué d’une voix éméchée.
— Euh… je m’appelle Jason Priestley…
Une femme a éclaté de rire.
— Et je suis l’ex-petit ami de Sarah.
Il y a eu quelques « Bouh ! » pour rire, et j’ai perçu quelques hoquets de surprise.
— Vous arrivez trop tard ! a crié le pasteur, qui se mettait gentiment minable dans son coin.
Tout le monde a éclaté de rire.
— Trogne de fiancé ! a beuglé quelqu’un apparemment d’excellente humeur.
La réponse de l’assistance a été cette fois plus mitigée.
J’ai essayé de distinguer qui était ce joyeux drille, au cas où j’aurais pu lui clouer le bec d’une répartie spirituelle. C’était Michael Fish – le Monsieur Météo.
Je me suis empressé d’enchaîner :
— J’espère que vous appréciez le buffet qui, ce soir, sort un peu de l’ordinaire… Il s’agit d’une expérience gastronomique italo-indienne unique en son genre, concoctée au pied levé par nos amis d’Abrizzi – le magicien de la pizza ! – et de The Talk of India.
En disant cela, par inadvertance, j’ai regardé Anna. Qui a détourné les yeux, gênée.
— C’est parfait ! a hurlé Sarah en commençant à applaudir.
Dev a levé les bras et fait de grands gestes pour tenter de recueillir sa part d’applaudissements, mais comme il
était sur sa chaise roulante et que personne ne pouvait le voir, il a vite renoncé. Un de ses serveurs l’a montré du doigt et a ricané.
— Enfin, dernier cadeau spécial… Vous savez peut-être que ce soir nous étions censés danser sur les chansons du groupe préféré de Gary, Abba-solutely…
Ses potes rugbymen l’ont poussé du coude en rigolant, comme si Gary était une disco queen.
— … mais malheureusement, ils ont embarqué pour une croisière d’une semaine à destination de Lisbonne. Donc, à la place, et en provenance directe de Brighton…
J’ai regardé Abbey. Elle a souri. Mais ce soir, ce ne serait pas elle qui occuperait le devant de la scène. Les musiciens se sont avancés. Une minette, dans les premiers rangs, a étouffé un hoquet.
— … et alors qu’ils sont en train de mettre la dernière main à leur premier album…
Quelqu’un s’est approché pour prendre une photo, puis a décalé la tête de côté pour s’assurer que c’était vraiment eux.
— Peut-être avez-vous eu l’occasion de les voir, ce matin, sur le plateau de Wake Up Call, lorsque Estonia Marsh leur a demandé leur main.
Mikey m’a brièvement serré dans ses bras, ce qui m’a donné l’air ultra-cool.
— Sarah et Gary, l’heureux couple, ont le plaisir de vous présenter… The Kicks !
Et là, les invités se sont déchaînés.
Même ceux qui n’avaient pas le commencement d’une idée de qui étaient ces jeunes hommes – et je serai franc : en dépit de mon impressionnant battage, cela concernait la majorité d’entre eux.
Et quelques instants plus tard, tandis que la salle résonnait de la mélodie de
Uh-Oh, Abbey a entraîné Matt sur la piste et quand je me suis retourné, j’ai vu que
Pamela faisait tournicoter Dev sur sa chaise roulante en riant aux éclats.
J’ai attrapé l’appareil photo et j’ai regardé le compteur. Il ne restait plus qu’une seule pose.
Etait-ce celui-là ? Etait-ce le moment à capturer ?
La pellicule de La Fille avait été inaugurée à un mariage. J’imagine que c’était dans l’ordre des choses que la mienne s’achève sur cette circonstance.
— Danse, Jase ! a crié Abbey. La vie est belle !
Clic.
— C’est bien, ce que tu as fait là, mon ami, a dit Dev.
Nous étions dehors, sur la terrasse. Il bataillait pour allumer un cigare, en prétendant le contraire.
— Vraiment très bien. Il semblerait que tu te diriges vers le Niveau Deux.
— Le niveau deux ?
— Le niveau supérieur. L’avenir. Emménager dans ton nouvel appart dans quinze jours, c’est le Niveau Deux. Et le Niveau Un, c’est le présent. Selon moi, tant qu’on a des trucs à régler – comme ton histoire avec Sarah et Gary, ou celle avec La Fille –, on reste coincé au Niveau Un. Du coup, c’est rare de parvenir au Niveau Deux parce que même quand on règle un problème, il en survient un autre, tout se télescope, et au moment où on va enfin passer au niveau supérieur, il y a toujours un personnage diabolique et tout-puissant qui déboule pour te mettre des bâtons dans les roues… Mais toi, mon ami… Il se pourrait bien que tu réussisses à passer au Niveau Deux !
J’ai souri.
— C’est joliment formulé.
Dev a laissé son regard se perdre dans l’obscurité.
— Si tu préfères, c’est comme dans un jeu vi…
— Oui, l’ai-je coupé. J’ai compris que tu étais en train de comparer la vie à un jeu vidéo.
— Non, laisse-moi terminer ! Parce que, parfois, il faut rejouer le niveau qu’on vient de quitter pour s’assurer qu’on n’a oublié aucune action essentielle. Ou alors, dans Call of Duty, quand tu accèdes au Niveau Prestige, il y a toujours…
— Selon moi, tu ne devrais pas pousser trop loin la métaphore du jeu vidéo. Tu devrais faire « quitter et sauvegarder ». Mais j’ai compris où tu voulais en venir. Je passe au niveau supérieur. Et ce grâce au fait que je me suis retrouvé à la rue, sans boulot et sans petite amie.
— C’est exactement ça, a confirmé Dev, distraitement.
— Au fait, tu sais qu’ils m’ont demandé d’intervenir à un colloque de profs ? ai-je repris, timidement.
— Qui, « ils » ?
— Les Dieux de l’enseignement. Une inspectrice était là le jour de l’assemblée, et elle a jugé que mon speech était « une source d’inspiration ».
— C’est une super nouvelle, mon pote ! Bien joué !
— Et j’ai commencé à contacter des rédactions de magazines. J’ai envoyé des idées de sujets. Et j’ai proposé une rubrique.
— Une rubrique ? Une rubrique a besoin d’un bon titre.
— J’en ai un : Une dernière chose !
— Pas mal – même si j’ai peur que tu n’ajoutes un point d’exclamation.
— Le problème, tu vois, c’est que jusque-là je ne me sentais pas assez courageux. Il m’a fallu arriver jusqu’ici pour que je commence à me sentir de nouveau moi-même. Et là, je me suis dit : empoigne le taureau par les cornes. C’est comme ça que les changements arrivent, n’est-ce pas ? C’est comme ça que tu as enfin conquis
Pamela, non ? Quoi ? C’est quoi, cette tête ? ai-je demandé en le voyant faire la moue.
— Ouais, Pamela. Je ne suis pas certain que ça va marcher, elle et moi.
— Ah bon ? Mais pourquoi ? Avec tout le travail sur le terrain que tu as fourni !
Pour tout dire, à le regarder assis là, sur sa chaise roulante, il en avait même fourni un peu trop.
— Elle est absolument charmante, a chuchoté Dev. Mais quand tu discutes vraiment avec elle, elle est à mourir d’ennui.
— Oh.
— Pawel avait raison. En plus, elle a déjà un copain.
— Ah.
— Mais ils faisaient un break.
— Je vois.
— Je lui ai suggéré d’écourter le break. C’est une histoire longue et embrouillée. Je pense qu’on s’entendra mieux en restant de simples amis.
Waouh. Amis. Ça, c’était de la maturité. Peut-être que Dev n’était pas loin d’aborder lui aussi le Niveau Deux.
Bon, eh bien, voilà, ai-je songé. Nous étions tous les deux tirés d’affaire. Le mariage s’était bien passé. Dev allait bien. Il était temps de tourner la page.
— Encore une chose, a dit soudain Dev. Tu n’aurais rien oublié ?
— Qu’aurais-je pu oublier ?
— Oh, arrête ! Tu n’aurais pas oublié de résoudre un dernier petit problème au Niveau Un, avant de tourner la page ?
— Jason a complètement renoncé à ce qu’il poursuivait depuis des mois, a annoncé Dev à Pamela, qui s’est assise, intriguée.
— Pourquoi tu as renoncé ? a-t-elle demandé.
— A cause de l’espoir, ai-je répondu.
Moi qui voulais éviter de paraître pompeux, c’était loupé.
— J’ai compris que la meilleure façon de vivre sa vie ne consiste pas à seulement espérer. Comme l’a dit Sarah : on regarde ce qui est réalisable et on choisit cette option.
— On tire le meilleur parti des choses, c’est ça ? est intervenu Matt en allumant une cigarette.
— Oui ! C’est exactement ça. On en tire le meilleur parti.
— On ne les fait pas bouger, alors ?
Pris en flagrant délit de contradiction.
— Eh bien, tu peux les faire bouger en en tirant le meilleur parti.
— Dev m’a parlé de la fille de l’appareil photo. C’est de ça que tu parles ?
— Oui, Pamela, ai-je répondu, d’un ton qui voulait clore définitivement le sujet.
— Et c’est cet appareil photo ? a-t-elle ajouté en prenant le jetable qui était sur la table.
— Non, a répondu Dev. Celui-là, c’est moi qui le lui ai acheté. Pour documenter son petit voyage. Quand vas-tu le porter à développer ?
— Je ne suis pas certain de le faire. Je ne vois pas à quoi ça servirait.
— Comment ? Et les souvenirs ! Toi, moi et une pizza dans un restaurant italien, photo prise par un homme qui a eu une liaison avec elle ! Ça, c’est un charmant souvenir. Et la tête que tu tirais à Whitby !
— Il regardait ces types qui partaient en courant parce que j’avais fracassé la cabine téléphonique, a expliqué Matt à Abbey, qui l’a regardé en fronçant le nez, déroutée.
— Le cinéma, a ajouté Abbey. C’était une journée sympa.
— Et ce restau chic, avec les pétoncles, a ajouté Dev. Pour être franc, je crois que je ne les ai toujours pas digérés.
— Tu n’en as pas pris une dans un cimetière, aussi ? a lancé Abbey.
Tout le monde a éclaté de rire, mais je n’écoutais plus parce qu’une pensée étrange m’était venue.
— Le cimetière, c’est la photo pas cool de la pellicule, a remarqué Dev. Toutes les autres ont été prises dans des lieux sympas, des pubs, de bons restaus, un beau cinéma.
Une pensée vraiment étrange, qui m’avait pris par surprise comme une gifle, ou comme quand on vous écrase le pied, et qui ne voulait plus me lâcher.
— C’était quoi, déjà, le nom de ce cinéma ? a demandé Dev.
Bon sang.
Bon sang, attendez…
— Dev, tu n’arrêtais pas de répéter que ces photos avaient un thème commun, ai-je dit en essayant de contenir l’urgence dans ma voix. Qu’entendais-tu par là ?
— Chais pas. C’est… c’est comme si les photos d’un jetable appartenaient toutes au même ensemble parce qu’elles sont toutes enfermées à l’intérieur de ce boîtier. Elles forment un groupe. Elles ont besoin les unes des autres.
— Tu es soûl ! a raillé Pamela.
— Non, je le pense. Elles signifient davantage en groupe. Elles forment une collection. Pourquoi ?
J’ai haussé les épaules. Je ne voulais pas le dire. Pas encore.
Car, pour l’instant, j’étais assailli par une succession d’images aussi brèves que les flashs du jetable.
Les voyages que nous avions faits, les lieux que nous avions vus, les conversations que nous avions tenues.
Certaines de ces images faisaient sens, d’autres pas, mais toutes les pièces d’un puzzle semblaient là.
Les pétoncles, au restaurant.
Damien, dans le parc, avec son écharpe en cachemire, me disant : « Je lui disais que je lui ferais découvrir le monde. Nous avons beaucoup parlé de ça. »
Shona. Population : deux habitants.
La voiture, devant le grand immeuble blanc, l’ancienne usine de fourrure à côté du pub…
Dev dans la Nissan Cherry, l’autoradio réglé sur Xfm, et moi en train de regarder autour : « Le monde entier se croise à Charlotte Street… »
Et les pièces du puzzle se sont assemblées, d’un coup.
Ça alors.
J’avais scruté les photos en quête d’indices. Mais les indices n’étaient autres que les photos elles-mêmes.
Dev avait raison depuis le début.
Une excitation incontrôlable s’est emparée de moi. Pour la toute première fois de ma vie, j’ai eu cette sensation au creux de l’estomac – j’ai senti la morsure de l’espoir que j’avais toujours si résolument combattu, et j’ai eu le sentiment que ce n’était pas simplement la fin de quelque chose, mais bien, peut-être, le commencement d’une autre.
Mais comment procéder à partir de là ? Que faire de ces images, de ces instants, de ces flashs ?
Et puis j’ai eu envie de rire. Parce que je le savais, comment j’allais procéder. Nous en avions justement parlé, Sarah et moi, quelques soirs plus tôt.
Pour tout dire, c’était même Sarah qui me l’avait expliqué.
Si jamais on tapait « échec + regrets + égoïsme + arrogance » dans la barre de recherche Google, on tomberait sur une photo de moi, m’avait lancé mon ex-petite amie, dans un moment de colère, peu de temps avant son mariage. « Ce sont les mots-clés de ta vie. »
Je suppose que nous sommes tous définis par quelques mots-clés. Que nous possédons tous un ensemble unique de caractéristiques – sorte d’ADN que nous enfilons comme un vêtement pour aller jouer notre rôle en société.
Je ne pouvais pas ne pas valider l’appréciation de Sarah à mon sujet : elle était basée sur celui qu’elle pensait connaître, l’ex légèrement geignard, meurtri par la vie, qui traversait une mauvaise passe et ne partageait même plus un appartement au-dessus d’un magasin, à côté d’un endroit dont tout le monde pensait que c’était un bordel, mais à tort.
Je savais également que mes mots-clés n’étaient peut-être plus les mêmes. Grâce à Matt, à Abbey, à Dev. Peut-être avais-je eu besoin également que Sarah rencontre Gary, et que tout arrive de la façon dont c’était arrivé. Afin d’inscrire le passé dans le passé, une bonne fois pour toutes. De le reléguer dans quelque lieu impossible à revisiter, un lieu à partir duquel on ne pouvait qu’aller de l’avant. Un peu comme quand on loupait une photo avec nos vieux appareils, et que la seule solution consistait à faire avancer le film jusqu’à la pose suivante.
Je m’étais toujours méfié de l’espoir. Mais maintenant, je comprenais que l’absence d’espoir n’était pas non plus la bonne méthode pour aller de l’avant. Les bonnes surprises tombées du ciel, c’est agréable, évidemment. Un coup de fil à l’improviste. Une victoire inattendue. Mais n’est-ce pas tout aussi agréable de les provoquer ?
Et c’était cela que j’espérais faire désormais.
Alors oui, nous avons tous des mots-clés. Mais ils peuvent changer. Les choses changent.
Les gens changent. (Je vous promets que c’est la première et dernière fois que je dis cela.) Mais pour ça, il faut avoir de la chance. Et être bien entouré. Rien de tel, pour s’aider soi-même, qu’un coup de pouce de l’extérieur. Le petit groupe autour de moi me l’avait prouvé : la frustration et
la colère – cette colère noire refoulée, réprimée, impossible à évacuer – peuvent devenir un point de convergence quand elles sont dirigées dans la bonne direction.
Les trouillards peuvent devenir courageux. Les désespérés peuvent reprendre espoir.
J’avais déjà, auparavant, lancé des recherches autour du mot-clé « Shona » sur Google – évidemment, quelle question.
J’avais entré Shona + Londres.
Shona londonienne.
Shona londonienne j’ai perdu mon appareil photo je roule sans doute sur un vieux vélo avec un panier au guidon.
En pure perte, on s’en doute, en dépit des 2,4 millions de résultats qui s’affichent en 0,06 seconde, et qui vous font chavirer le cœur.
Shona, avais-je découvert, n’est pas le prénom le plus rare dans une ville de sept millions d’habitants.
Mais à présent… A présent, j’avais un peu de son ADN. Je possédais quelques éléments de son histoire. De sa vie. Des indices utiles parce que désormais convergents.
Les photos n’étaient plus seulement des photos. Elles étaient aussi maintenant des mots.
Qui étaient devant mes yeux depuis le début. Mais que je n’avais pas été capable de relier entre eux avant de réfléchir aux raisons qui me poussaient moi-même à prendre des photos : ma propre histoire.
Les trois premiers mots étaient faciles à identifier.
ALASKA.
Comme l’immeuble.
RIO.
Comme le cinéma.
OSLO. Comme le restaurant.
J’ai repensé à l’allée du cimetière de Highgate – l’allée Egyptienne –, donc…
J’ai repensé au pub que Damien avait mentionné et où il l’avait emmenée (un instant capturé à la perfection sur ma photo préférée, celle où le vent lui balayait les cheveux, lui rosissait les joues, la photo que j’aurais aimé prendre…).
ADÉLAÏDE.
A partir de là, tandis que ce lien emballait une mécanique dans ma tête, que les diamants commençaient à étinceler dans le sol et que je trouvais mon poisson intérieur, et à l’instant où j’allais lancer la recherche, une autre idée m’est venue – et j’ai éclaté de rire, j’ai secoué la tête, je me suis souvenu de la saucisse, du thé sucré et de la lumière jaune d’un taxi comme une traînée sur une vitre béant sur la nuit, et de ma surprise en découvrant que j’avais été là moi aussi.
ROME.
Comme le café.
Et enfin, pour compléter le voyage…
SHONA.
Et clic.